Le 23 mars, à l’appel des « Amis de la Commune 42 », a eu lieu à Saint-Étienne une manifestation célébrant la Commune de Paris de 1871. Cet appel se place et se lit à l’aune de la situation actuelle, c’est-à-dire de la marche à la guerre, de la réactionnarisation, soit les réactions de la bourgeoisie à la crise générale de l’impérialisme dont le poids repose intégralement sur les épaules du peuple, et principalement à l’aune du mouvement révolutionnaire en développement dans le monde entier.
Ainsi, l’appel a fait écho largement, recevant le soutien et la signature de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire (LJR), des Jeunes Révolutionnaires (JR), du Pôle de Renaissance Communiste de France (PRCF), de la fédération jeunes Insoumis 42, de la députée LFI de la Loire, de la section locale du Parti Communiste Français, (PCF) de l’Union Communiste Libertaire, d’ Extinction Rebbelion de la Libre Pensée, du syndicat SELA de Grenoble et de Lyon, de la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah, de la section locale de EELV, des Amis de la Commune de Paris 1871, ou encore du journal La Cause du Peuple et de notre propre média, Nouvelle Époque.
Dès 14h, les drapeaux rouges, drapeau de la République Universelle proclamée le 18 mars 1871, ont commencé à fleurir Place du Peuple, au côté des drapeaux des organisations signataires et de quelques drapeaux de la CGT. Après une prise de parole des « Amis de la Commune 42 » exposant l’importance de cet évènement et se réjouissant de l’unité large autour de l’appel, le cortège, rassemblant plus de 80 participants a commencé à chanter des slogans repris par les mégaphones disséminés dans la manifestation, et par les manifestants : « La Commune est immortelle, repartons à l’assaut du ciel », ou encore « Gare à la revanche, quand tous les pauvres s’y mettrons ».
Nous avons également entendu les slogans « Palestine Vivra, Palestine Vaincra », « Vive la lutte armée du peuple palestinien» des suites d’une intervention d’une activiste de la LJR rappelant que l’on ne peut parler de la Commune de Paris, c’est à dire de la lutte pour l’émancipation du genre humain, sans parler de la glorieuse Lutte de Libération Nationale qui enflamme la Palestine et tout le Moyen-Orient. Le cortège a aussi puissamment chanté «l’Etat français n’est pas notre Etat, tout le pouvoir au prolétariat», reliant les luttes de Libération Nationale et révolutionnaires du monde entier dans la bataille pour le pouvoir du prolétariat.
Le collectif « Gaza United » fondé par des habitants du quartier de Montreynaud, a participé à la manifestation et à son animation accompagné d’un tambour et reprenant avec force l’ensemble des slogans. Les manifestants ont fini par lancer : « Vive la lutte armée des peuples du monde entier », faisant écho au « Macron, Macron, on rendra jamais les canons ! » [ndlr : La Commune de Paris s’est déclenché quand le prolétariat parisien a refusé de rendre à l’armée bourgeoise les canons dont était équipée la butte Montmartre et qu’il a décidé de s’en équiper, dotant le prolétariat d’une armée, la Garde Nationale – colonne vertébrale de tout État].
Les prises de paroles ont rythmé la manifestation, rappelant l’héroïsme des Communards et des Communardes, des combattants palestiniens, et de tous ceux et celles qui luttent pour un monde nouveau, débarrassé de l’impérialisme. Plutôt que de célébrer une date passée, la manifestation a en réalité été l’occasion de mettre en avant ceux que les activistes de la LJR appellent « les fils et filles de l’immortelle commune de Paris », c’est à dire ceux qui luttent aujourd’hui du côté du prolétariat et des peuples opprimés dans le monde entier. Devant l’hôtel de ville de Saint-Etienne, proche de la Préfècture là où a été proclamé la Commune de Saint-Etienne 153 ans auparavant, est chantée par le cortège l’Internationale, l’hymne des travailleurs, accompagnée du slogan « L’État Français n’est pas notre État, tout le pouvoir au prolétariat ! ».
La manifestation se termine au puit Couriot devant l’entrée de l’ancienne mine désaffectée. Le représentant des « amis de la Commune 42 » annonce la fin de la manifestation devant la mine, symbole de la puissance de la classe ouvrière stéphanoise, qui s’est notamment soulevé lors des grèves insurrectionnelles de 1948.
Plusieurs prises de paroles se succèdent, de la LJR, du PRCF et du collectif Gaza United, avant un moment d’échange entre militants de différentes organisations politiques et syndicats, dans une ambiance conviviale et fraternelle.