Mercredi 8 juillet, les 30 ouvriers de l’entreprise de transporteur de fonds suédois Loomis de la Talaudière (à proximité de Saint-Étienne) se sont mis en grève suite au licenciement sans motif valable d’un de leur collègue, salarié depuis plus de 20 ans.
La société Proségur France avait été rachetée en 2019 par Loomis, son concurrent suédois, et faisait des profits tout en réduisant les droits de ses salariés. Elle a récemment également racheté Vigencia en Argentine, ainsi que Via Mat en Suisse.
Pendant la crise du Covid, plusieurs convoyeurs ont utilisé leur droit de retrait pendant quelques jours car les mesures sanitaires n’étaient pas appliquées. La direction refuse aujourd’hui de payer ces heures, les qualifiant d’absences injustifiées.
Les travailleurs revendiquent le remboursement des heures pendant le droit de retrait, la revalorisation générale des salaires – qui n’ont pas connu d’augmentation depuis 5 ans -, le maintien de la prime chauffeur et gestion, le maintien du temps de pause, des 4 jours travaillés par semaine, des 35 heures hebdomadaires, l’amélioration immédiate de l’entretien des véhicules, l’annulation du licenciement injustifié. La reconduction de la grève a été votée à l’unanimité pour jeudi.
Tandis que le PDG de Loomis parle de « mouvement de transformation de l’écosystème du cash » dans sa langue incompréhensible de bourgeois, les salariés répondent : « On reste unis et solidaires ! » face aux monopoles grandissants.
Soutenons la lutte des ouvriers de Loomis !