Communiqué de la Ligue Anti-Impérialiste sur le déluge d’Al-Aqsa et la situation en Palestine

Nous proposons une traduction en français non-officielle du communiqué du comité de coordination de la Ligue Anti-Impérialiste.

Poster de la LAI

LE « DÉLUGE D’AL-AQSA » EST UNE TORCHE DE RÉSISTANCE QUI RENFORCE LA DÉTERMINATION DES PEUPLES OPPRIMÉS À LUTTER CONTRE L’ÉTAT GÉNOCIDAIRE D’ISRAËL ET L’AGRESSION IMPÉRIALISTE

La résistance d’un peuple organisé et armé est vouée à la victoire

« Nous savons qu’Israël prétend disposer d’outils d’espionnage modernes et de l’appareil de renseignement le plus puissant, mais nous l’avons vu s’effondrer sous les griffes de la résistance et piétiné par les chaussures de la résistance. » (Marwan Al Abdel)


La cause de la guerre n’est pas les Palestiniens, mais le sionisme israélien et ses soutiens impérialistes. L’État sioniste d’Israël mène une guerre colonialiste contre le peuple palestinien depuis des décennies afin d’usurper des terres appartenant au peuple palestinien.

Le 7 octobre 2024 est le premier anniversaire du déluge d’Al-Aqsa. Le 7 octobre 2023 marque une nouvelle étape dans la lutte des Forces de libération nationale palestiniennes contre le sionisme israélien, qui a toujours été une grande source de résistance pour les forces anti-impérialistes et antifascistes du monde. Les Forces de libération nationale palestiniennes, unies sous un même pavillon, ont réalisé un « déluge » qui a terrifié non seulement l’État génocidaire d’Israël, mais aussi les impérialistes, dont le soutien économique, politique, diplomatique et militaire illimité leur est acquis. 28 endroits de Gaza, la plus grande prison ouverte du monde, entourée de clôtures et de murs, y compris les « nouvelles colonies », symboles de l’occupation coloniale, ont été envahis par la terre, par les airs avec des parapentes et par la mer. Le mouvement de résistance juste a lancé une opération de choc. Le sionisme israélien et ses protecteurs, les États-Unis et les impérialistes environnants, ont qualifié cette évolution de début d’une guerre globale.

Avec le 7 octobre, non seulement les génocidaires israéliens, mais aussi les impérialistes ont subi une grande perte de prestige et le mythe d’une « puissance inébranlable » a été gravement touché. Sous les ailes des grands monopoles internationaux et des impérialistes (Grande-Bretagne, Canada, France, Allemagne, …), en particulier les États-Unis, protégés par le fameux « Dôme de fer », disposant du réseau de renseignement le plus puissant au monde, avec la coopération des États régionaux réactionnaires, l’État israélien a reçu une fois de plus la « leçon amère » que « la force motrice de l’histoire est le peuple et seulement le peuple ». Ceux qui pensent gagner la guerre avec des moyens technologiques ont subi de grandes défaites face à des masses organisées qui n’hésitent pas à mourir pour leur cause à chaque tournant de l’histoire. Bien que l’État israélien ait tenté d’obtenir des résultats en commettant toutes sortes de crimes, y compris des génocides, après le grand choc qu’il a subi le 7 octobre, il n’a pu obtenir aucun résultat, ses équilibres internes ont été ébranlés, une grande opposition s’est accumulée dans le pays et la bulle de la grandeur et de l’invincibilité militaire et technologique a éclaté.

L’image d’invincibilité de l’État sioniste d’Israël a été brisée par le déluge d’Al-Aqsa. Au-delà de la capitulation imposée par les accords d’Oslo, il s’agissait d’un nouveau départ à un moment où l’expansionnisme sioniste était « normalisé » et où l’on pensait que la cause palestinienne était « terminée ». Le déluge d’Al-Aqsa a ébranlé de nombreuses idées reçues et brisé le statu quo qui avait longtemps été considéré comme acquis au sujet de la Palestine. Le processus de « normalisation », y compris l’isolement des Palestiniens, a pris fin. Dans le langage populaire, une fois de plus, « le pouvoir a brisé le jeu ».

« Sans armée populaire, le peuple n’a rien. (Mao Tsé-toung)

L’action des Forces nationales de libération de la Palestine a montré qu’il est possible de vaincre le fort par un mouvement faible mais organisé, fondé sur le peuple. Cette possibilité est riche d’enseignements pour tous les mouvements révolutionnaires et de résistance nationale.

Israël est une énorme puissance militaire et technologique qui bénéficie d’un grand soutien matériel et militaire ; mais l’histoire glorieuse de la lutte des classes a prouvé à maintes reprises que ceux qui sont déterminés dans leur lutte pour leur juste cause, ceux qui s’organisent pour cette cause, ceux qui établissent les bons liens avec les peuples opprimés et les font participer à la lutte, malgré toutes les impossibilités, vainquent les forces qui disposent de grands moyens.

Il se trouve une situation dans laquelle la « puissance gigantesque » qui a déclaré sa souveraineté absolue sur les territoires palestiniens et les a entourés de murs de sécurité, qui a mis 4 États arabes à genoux en 6 jours, qui a procédé à des échanges de prisonniers de manière à faire croire qu’il y a des milliers de résistants palestiniens pour un seul soldat, qui peut opérer dans le monde entier, qui a le soutien politico-militaro-économique des impérialistes dirigés par les États-Unis, est impuissante. La puissance qui crée cette impuissance est celle d’un peuple assiégé depuis des décennies, isolé du monde, dont les besoins fondamentaux sont satisfaits par des tunnels et qui est condamné à la pauvreté et à l’indigence.

S’il est vrai que les impérialistes et leurs hommes de main disposent d’énormes ressources, il ne faut pas oublier que les masses des peuples opprimés et exploités ont également des expériences historiques de résistance et de lutte. Les tactiques de guerre des communistes vietnamiens qui ont vaincu l’impérialisme américain au Vietnam malgré toute sa brutalité, qui ont creusé des tunnels souterrains contre les bombardements aériens et transformé le sous-sol en centre de résistance et d’attaque, sont aujourd’hui devenues les armes des forces de résistance palestiniennes dans les centres urbains. Le 7 octobre, après que le choc de l’attaque se soit dissipé, la propagande a affirmé qu’Israël allait rapidement écraser la résistance à Gaza et détruire les tunnels. Mais était-ce la réalité ? Malgré toute la guerre psychologique et la manipulation de l’énorme appareil de propagande, c’est la volonté des forces de résistance palestiniennes qui a déterminé la guerre, et non les mensonges et les histoires exagérées de l’État israélien et de ses partisans. La guerre organisée dans ces tunnels continue d’ébranler l’État israélien.

En près d’un an de guerre dans une zone minuscule, l’État israélien n’a même pas été en mesure d’atteindre les prisonniers de guerre détenus par les Forces de résistance palestiniennes, et encore moins de remporter la victoire.

Le déluge d’Al Aqsa a également détruit les minables théories avancées par les révisionnistes et les réformistes au nom de la paix, de la démocratie, du désarmement et de la réconciliation. Ce sont les forces armées des Forces de résistance palestiniennes, les armées unies des forces de résistance qui arrêteront l’État israélien génocidaire et ses soutiens impérialistes. Par conséquent, les événements survenus depuis le 7 octobre ont éliminé toutes les options autres que la lutte armée.
A l’ère de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne, la bourgeoisie est devenue réactionnaire à tous égards et est équipée « de fond en comble » de l’appareil de la violence. C’est pourquoi « la prise du pouvoir par la force armée, le règlement de la question par la guerre, est la tâche centrale et la forme la plus élevée de la révolution. Ce principe marxiste-léniniste de la révolution est valable universellement, pour la Chine et pour tous les autres pays. Mais si le principe reste le même, son application par le parti du prolétariat s’exprime de façon différente selon les conditions variables ». (Mao Tsé-toung)

Le prolétariat, les peuples et les nations opprimés, où qu’ils se trouvent dans le monde, ne peuvent résister à la violence organisée « d’en haut » de la contre-révolution qu’en organisant la violence de la révolution, ce n’est qu’ainsi qu’ils peuvent gagner leur indépendance, ce n’est qu’ainsi qu’ils peuvent s’emparer du pouvoir politique. C’est pourquoi Mao a dit : « Sans armée populaire, le peuple n’a rien ». Mao, qui a mis en avant la théorie de la guerre populaire, la théorie de la guerre la plus avancée du prolétariat, et l’a menée dans la pratique, a conseillé au prolétariat international et aux peuples et nations opprimés que sans organiser la violence de la révolution, sans éduquer le prolétariat et les peuples et nations opprimés à cette réalité, sans adopter la violence révolutionnaire comme principe, le pouvoir politique ne peut être saisi et l’indépendance nationale ne peut être gagnée.

L’expérience acquise depuis la fin du XIXe siècle, lorsque la bourgeoisie a achevé sa réactionnarisation, nous a montré concrètement que, dans de nombreuses régions du monde, le prolétariat et les masses des peuples opprimés n’ont pu résister, réussir et établir un pouvoir politique contre les classes dirigeantes que là et seulement là où ils disposaient eux-mêmes de forces armées et menaient une lutte armée. La bourgeoisie ne renoncera pas volontairement à son pouvoir, elle se battra jusqu’à la mort pour l’obtenir et utilisera non seulement son propre pouvoir, mais aussi celui des autres bourgeoisies du monde. C’est pourquoi le prolétariat et les nations et peuples opprimés doivent organiser la résistance et la violence révolutionnaire s’ils veulent réellement s’emparer du pouvoir politique, mettre fin au système d’exploitation et gagner leur indépendance nationale.

L’État génocidaire d’Israël est l’incarnation de l’agression impérialiste et du colonialisme.

« Si Israël n’existait pas, les États-Unis devraient inventer un Israël. Israël est la plus grande puissance dont disposent les États-Unis au Moyen-Orient pour protéger leurs intérêts dans la région. Imaginez le monde dans cette situation sans Israël. Combien de navires de guerre y aurait-il en Méditerranée ? Combien de troupes seraient déployées au Moyen-Orient ? (Joe Biden, président des États-Unis).

Israël, avec son caractère sioniste, a été dès le début le point d’appui et le poste avancé des impérialistes dans la région. Pour l’impérialisme US, l’existence d’Israël signifie le déploiement de dizaines de navires de guerre en Méditerranée et de dizaines de milliers de forces militaires au Moyen-Orient. La structure sioniste de l’État d’Israël est façonnée par le racisme et le religionisme. Ils se considèrent comme une « race élue » obligée d’obtenir à tout prix la terre « promise par Dieu ».

Le 14 mai 1948, le mandat britannique a pris fin et le Conseil national juif, réuni à Tel-Aviv sous la direction du colon israélien David Ben Gourion, a déclaré la création de l’État d’Israël. À partir de cette date, une partie du peuple palestinien vivant sur ses propres terres a commencé à vivre du jour au lendemain sous la domination d’un autre État. C’est également à partir de ce moment-là que les Palestiniens ont perdu leurs terres, morceau par morceau, qu’ils ont été comprimés dans un espace étroit et qu’ils ont finalement été complètement expulsés de leurs terres.

L’État sioniste d’Israël ne peut être défini sans mentionner l’impérialisme. L’État sioniste d’Israël, ce sont les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et le Canada. C’est plus qu’un État, c’est un « poignard sanglant » que l’impérialisme a enfoncé dans la région du Moyen-Orient et une incarnation du mal qui incarne les pratiques sauvages des exploiteurs et en est fier. C’est le symbole de l’agression impérialiste au niveau de l’État. L’État d’Israël est un État génocidaire.

L’État sioniste d’Israël est la réincarnation au XXIe siècle de l’agression génocidaire du colonialisme eurocentrique, qui s’étend de l’Afrique à l’Asie, de l’Amérique à l’Australie depuis le 15e siècle.

Ce processus génocidaire sert les intérêts américains dans la région. C’est pourquoi il est essentiel que les Palestiniens ne relèvent plus jamais la tête. Le 5 novembre 2023, à l’issue d’une réunion à Amman, la capitale jordanienne, avec les ministres des affaires étrangères de Jordanie, d’Égypte, d’Arabie saoudite, du Qatar et des Émirats arabes unis (EAU), ainsi qu’avec le secrétaire général du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), le secrétaire d’État américain, M. Blinken, a exprimé sa position comme suit : « Un cessez-le-feu maintenant permettrait au Hamas de reprendre le pouvoir et de répéter ce qu’il a fait le 7 octobre ». Cette déclaration a été faite sous les auspices de soutiens qui versent des larmes de crocodile pour Gaza. Une fois de plus, on constate que tous les États réactionnaires, y compris la Turquie, qui veulent que les attaques israéliennes cessent et utilisent la sensibilité de leur propre opinion publique pour leur démagogie, ne peuvent même pas se permettre un « cessez-le-feu humanitaire » à moins que leurs maîtres ne le veuillent. Il est devenu clair que la tâche de ces pays, qui soutiennent la cause palestinienne avec la rhétorique la plus forte, consiste uniquement à jouer le rôle de « pasteur » sur la question palestinienne pour l’impérialisme US. N’ayant pas le pouvoir d’assurer l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, ces pays sont incapables d’apporter la moindre contribution à la cause palestinienne. Leurs déclarations de soutien à la Palestine ne sont que des mensonges. La vérité est que ces pays sont des laquais dont les intérêts sont alignés sur l’impérialisme US.

La Cour internationale de justice devrait condamner pour crimes contre l’humanité non seulement le Premier ministre israélien Netanyahou, mais aussi tous les représentants de l’État qui soutiennent le génocide, l’expulsion et les atrocités d’Israël

Le régime réactionnaire sioniste, avec le soutien des impérialistes et de leurs hommes de main dans la région, a eu recours au génocide et à la déportation de la population civile sous les yeux du monde entier, sans reconnaître aucune règle humanitaire, afin de sortir de l’impasse dans laquelle il s’est engagé après la lourde perte de prestige qu’il a subie. Gaza, qui n’a qu’une superficie de 365 kilomètres carrés et où vivent 2,3 millions de Palestiniens, est brûlée, détruite, déshumanisée et démembrée sous les yeux du monde entier. En bref, le régime sioniste d’Israël, soutenu par l’impérialisme US, allemand, français et britannique sur les plans politique, économique et militaire, a transformé Gaza en cimetière. Il a délibérément pris pour cible des bâtiments, des écoles, des hôpitaux, des mosquées, des églises et des camps en les bombardant intensément, tuant des milliers de Palestiniens et en blessant des dizaines de milliers. Un million de personnes sont déplacées à Gaza, qui compte 2,3 millions d’habitants. Gaza a subi une vague d’attaques visant à la déshumanisation totale.

200 travailleurs de l’ONU et 169 journalistes ont été tués. Des hôpitaux, des écoles, des mosquées, des églises, des convois d’aide, des camps de réfugiés ont été bombardés. Le bilan total s’élève à plus de 40 000 morts. Ce processus de génocide et de brutalité est mené avec la protection et le soutien des navires de guerre appartenant aux marines des États impérialistes tels que les États-Unis, la France, l’Allemagne, l’Angleterre et le Canada, ancrés au large des côtes de Gaza. Les impérialistes sont les premiers responsables de ce processus de génocide et d’atrocité. Les impérialistes ont une responsabilité collective à cet égard. Les impérialistes ont doté l’État d’Israël de la légitimité nécessaire pour commettre tous les crimes relevant de la catégorie des « crimes contre l’humanité », même selon les « critères » internationaux de la bourgeoisie. Pour cette raison, non seulement le président d’Israël, mais aussi les fonctionnaires de tous les autres États qui le soutiennent, en particulier le président des États-Unis, qui soutiennent l’ensemble de ce processus de génocide, devraient être jugés pour crimes contre l’humanité par la Cour internationale de justice. Tout comme les membres du Sénat américain qui ont ovationné Netanyahou à chaque minute de son discours devant le Congrès américain, dans lequel il a décrit le génocide et les atrocités qu’ils ont commis, devraient également être jugés. Car le génocide infligé au peuple palestinien est perpétré avec la « sagesse et le soutien collectifs » des impérialistes.

Les moments d’aggravation de la crise du système impérialiste approfondissent les contradictions entre les impérialistes et rendent nécessaire l’expansion des guerres d’agression contre les nations et les peuples opprimés.

Alors que la guerre mondiale de division et d’hégémonie s’intensifie, se diversifie et s’intensifie, les masques tombent et chacun prend position en fonction de sa classe. La nature des lois internationales et les personnes qu’elles servent sont révélées. La démocratie, l’égalité, toutes les valeurs propagées par la bourgeoisie sont foulées aux pieds. Face au génocide et à la brutalité d’Israël, soutenu par la coalition impérialiste, en lutte et en collusion, dirigée par l’impérialisme US, les politiciens et les forces de sécurité des États « apôtres de la démocratie et des droits de l’homme » tels que les États-Unis, l’Allemagne et la France ont ôté leur masque d’« États respectueux des droits de l’homme et des libertés » et se sont transformés en agresseurs fascistes contre les masses qui embrassent la résistance palestinienne.

Le monde se trouve dans un tourbillon où les contradictions inter-impérialistes s’intensifient, les conflits régionaux s’étendent et le monde est entouré de tendances à la guerre. L’impérialisme suit la voie qui consiste à surmonter les goulets d’étranglement et les crises par des guerres et une escalade de l’agression contre les peuples et les nations opprimés. En même temps, cela le pousse vers une intensification politique visant à lutter pour une nouvelle répartition de l’influence et de la domination économiques. Alors que le capital financier monopolistique pourri évolue sans entrave sur les marchés mondiaux, il n’hésite pas à établir son hégémonie en recourant à la guerre. Cela ouvre la voie à l’aggravation de la contradiction inter-impérialiste et à l’option de l’agression militaire qui est de plus en plus à l’ordre du jour.

L’une des conséquences les plus évidentes de la crise de décomposition du système impérialiste est le processus qui a précédé et suivi l’invasion de l’Ukraine. Ces dernières années, la politique des États-Unis et de l’OTAN d’encerclement de la Russie en Europe de l’Est et de bellicisme s’est intensifiée. Dans le même temps, l’impérialisme russe a continuellement perdu son influence en tant que principale force hégémonique en Ukraine à partir de 1991, et les États-Unis et l’UE ont pu s’étendre économiquement et politiquement. Le résultat de cette provocation a été l’invasion militaire de l’Ukraine par l’impérialisme russe le 24 février 2022. Malgré le soutien technique, logistique et économique intensif fourni par l’OTAN à l’Ukraine depuis plus de deux ans, la Russie n’a cessé de progresser. Les sanctions économiques contre la Russie imposées par les impérialistes occidentaux, menés par les US, n’ont pas réussi à dissuader, à créer des contradictions, à créer de nouvelles zones de tension et à affaiblir l’influence mondiale de l’impérialisme russe. Les pertes militaires de l’Ukraine contre la Russie ont conduit les États-Unis et l’OTAN non pas à reculer, mais à prendre des mesures qui provoquent davantage l’impérialisme russe. Les États-Unis ont autorisé l’Ukraine à utiliser des armes à l’intérieur du territoire officiellement reconnu par la Russie, le processus d’équipement de l’Ukraine en F-16 a été accéléré et l’industrie de l’armement des États-Unis et de l’OTAN a continué à nourrir l’Ukraine.

Tous les développements similaires dans le monde ne peuvent être considérés comme indépendants de la guerre pour l’hégémonie et la redivision à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, le monde est témoin d’une guerre dont l’axe est la redivision, une guerre qui, par sa nature même, durera des années et se diversifiera et s’étendra en termes de moyens et de domaines. Dans cette guerre, les acteurs mondiaux et leurs mandataires jouent un rôle dans l’encerclement et la rétention de territoires. La lutte est politique, économique, militaire et diplomatique. La création de corridors commerciaux et l’élaboration de manœuvres visant à les rendre dysfonctionnels font partie des outils de ce processus. Les régions sont divisées non seulement en termes de ressources, de richesses, etc. mais aussi en fonction de leur importance stratégique. La politique d’encerclement de la Russie par l’OTAN, centrée sur les États-Unis, l’inclusion de la Finlande et de la Norvège dans l’OTAN, le renforcement militaire dans les pays limitrophes de la Russie, l’encerclement militaire par les États-Unis et leurs « alliés » dans la région indo-pacifique contre la Chine, le renforcement à l’entrée de la mer Rouge, en Somalie, en Éthiopie et à Taïwan sont autant d’expressions de ce processus.

Le secrétaire général de l’OTAN, M. Stoltenberg, a ouvertement exprimé la menace des armes nucléaires, déclarant qu’il y avait « des discussions sur le déstockage d’actifs nucléaires et leur mise à disposition d’une alliance qui doit démontrer au monde extérieur qu’elle a un fort potentiel de dissuasion “ et que ”tant que les armes nucléaires existeront, nous resterons une alliance nucléaire, parce qu’un monde dans lequel la Russie, la Chine et la Corée du Nord ont des armes nucléaires et l’OTAN n’en a pas est un monde plus dangereux ». Dans la même interview accordée au Guardian, le secrétaire d’État à l’OTAN a également mis l’accent sur la menace que représente le développement des capacités nucléaires de la Chine. Cependant, l’OTAN semble se concentrer sur « la modernisation de ses armes nucléaires contre la menace russe ». Certes, ces développements et discours ne doivent pas nous amener à conclure à l’imminence d’une guerre inter-impérialiste. D’un autre côté, nous devons reconnaître que la guerre sera de plus en plus une option.

La situation montre que les conflits régionaux se multiplient, s’étendant du Moyen-Orient et de la mer Rouge au Golfe, au continent africain et à l’Asie du Sud-Est. La situation politique au Moyen-Orient est marquée par l’aggravation des contradictions qui existaient déjà avant le déluge d’Al-Aqsa de la résistance palestinienne contre l’État sioniste d’Israël, le 7 octobre 2023. Le tableau est le suivant : le sionisme israélien, avec le soutien total des États-Unis et des impérialistes occidentaux, s’efforce de faire de Gaza une zone sûre en la détruisant, en la rendant inhumaine et en l’occupant par un massacre brutal, en approfondissant l’occupation par une politique réactionnaire de colonisation en Cisjordanie et en fragmentant encore davantage la Palestine morcelée. Dans le même temps, Israël tente d’intensifier le conflit avec l’Iran de manière calculée, sous la houlette des États-Unis. Israël ne cache pas son désir d’étendre ses attaques au Liban et à la Syrie. À cette fin, il organise le processus en contact étroit avec les États-Unis. Lors de la visite du ministre israélien de la Défense, M. Gallant, aux Etats-Unis le 23 juin dernier, les plans d’attaque du Hezbollah libanais ont été discutés. Des navires de guerre américains sont positionnés en Méditerranée pour menacer les mouvements et les pays de la région qui sont du côté palestinien et pour une éventuelle guerre Hezbollah-Israël. Il est clair que cela entraînerait une escalade des conflits régionaux et fournirait à l’Iran une plate-forme pour de nouvelles actions.

En raison de la richesse de ses ressources naturelles et de sa situation stratégique, la région du Moyen-Orient a toujours été l’un des principaux épicentres de la lutte pour le redécoupage entre les impérialistes. C’est pourquoi les guerres sont devenues un élément naturel de la vie dans cette région.

Les conflits entre le peuple palestinien et l’État d’occupation israélien ont toujours eu un impact dépassant leur propre échelle. Outre les nombreuses raisons qui s’entrecroisent et se déterminent mutuellement, comme mentionné ci-dessus, l’importance centrale du Moyen-Orient en termes de ressources énergétiques mondiales et la lutte pour la domination des ressources énergétiques sont décisives. Étant donné qu’aucune source d’énergie n’a encore émergé qui rendrait le pétrole et le gaz naturel insignifiants, le Moyen-Orient continuera d’être l’un des points centraux de la lutte pour la domination dans le monde.

Le social-impérialisme chinois a récemment tenté de prendre pied dans l’équation du Moyen-Orient. L’année dernière, il a fait un pas important en jouant le rôle de médiateur dans les problèmes entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Il poursuit ce processus en organisant une réunion avec les organisations palestiniennes. Des représentants de toutes les forces de résistance palestiniennes ont participé à cette réunion. Des factions palestiniennes aux positions différentes, dont le Fatah et le Hamas, ont accepté de mettre fin à leurs hostilités et de former un gouvernement d’« unité nationale » dans le cadre des négociations menées sous la médiation du gouvernement chinois. Selon l’accord, baptisé « Dialogue de Pékin », ces factions se réuniront pour former un gouvernement intérimaire de réconciliation. Selon le communiqué, il a été convenu de parvenir à une unité nationale incluant toutes les factions de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Il s’agit d’une étape importante pour les forces de libération nationale et anticoloniales palestiniennes, qui poursuivront ensemble leur lutte contre l’État d’Israël et ses partisans. Israël et ses partisans sont passés à l’action et ont assassiné Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, qui se trouvait en Iran. L’objectif de cet assassinat était de démoraliser les forces de résistance dans le contexte du Hamas, qui se distingue par sa puissance et son efficacité au sein des forces de résistance palestiniennes, de montrer la puissance d’Israël et d’intimider l’Iran. En entraînant directement l’Iran dans la guerre, Israël vise à impliquer directement les puissances impérialistes dirigées par les États-Unis dans la guerre. De cette manière, le génocide et l’occupation du peuple palestinien par Israël seront relégués à l’arrière-plan et un « terrain légitime » sera créé pour une attaque contre l’Iran, qui est une cible des États-Unis depuis de nombreuses années. De plus, avec l’implication de facto de l’Iran dans le processus, la région se transformera en un champ de bataille élargi, car des organisations telles que le Hezbollah libanais, les Hashd al-Shaabi au Yémen et l’Irak deviendront une partie directe de la guerre de résistance nationale.

Les attaques du 7 octobre ont dynamité le processus de normalisation mené par les États-Unis entre Israël et les Émirats arabes unis, l’Égypte, la Jordanie, puis l’Arabie saoudite. Outre les accords d’Abraham, l’énergie, les routes commerciales et la normalisation politique, les plans de destruction complète de la Palestine ont également subi un sérieux coup. Les États-Unis voulaient ainsi consolider leur hégémonie dans la région et affaiblir l’influence croissante de la Chine et de la Russie. Le déluge d’Al-Aqsa a la particularité de bouleverser tous ces plans et orientations et de condamner toutes les forces réactionnaires à une nouvelle recherche d’équilibre.

Identifier les forces de résistance palestiniennes avec le Hamas, réduire la résistance et la présenter comme un « conflit avec les islamistes » est une tentative de légitimer publiquement les actes de génocide israéliens.

Chaque rupture forte dans la lutte des classes clarifie les contradictions et réorganise les rangs. Dans ces moments de rupture historique, il n’y a pas seulement un rapprochement entre les impérialistes et les États réactionnaires, mais aussi un rapprochement idéologique et politique entre ceux qui se définissent comme anti-impérialistes, révolutionnaires ou anti-guerre d’agression impérialiste dans l’évaluation de la situation qui se présente. En substance, chaque classe évalue ce qui se passe dans le cadre de la perspective guidée par ses propres intérêts de classe et adopte sa position en conséquence. C’est ce qui s’est passé dans ce processus.

La lutte palestinienne pour l’indépendance nationale et contre l’occupation repose sur un droit incontestable. C’est le point principal à souligner dans cette lutte. La lutte de libération nationale palestinienne et ses dirigeants ont été façonnés sous diverses formes idéologiques et politiques, bien que les points de départ fondamentaux soient restés les mêmes. Il est un fait que les forces à référence islamique ont été initialement soutenues par les impérialistes pour s’opposer au socialisme et pour rendre les luttes de libération nationale dépendantes des impérialistes. La perte de crédibilité de la direction de la lutte de libération nationale palestinienne, qui a commencé avec Arafat et s’est poursuivie avec Mahmoud Abbas, aux yeux du peuple palestinien est un facteur décisif dans l’émergence et même la position dominante de ces forces. La persévérance des mouvements à référence islamique dans la résistance contre ceux qui n’ont cessé de faire des concessions à l’expansionnisme israélien et aux impérialistes et qui ont perdu leur crédibilité à cause de la corruption, leur a valu la sympathie du peuple palestinien.

Le fait que la nation palestinienne soit sous occupation et que cette occupation s’étende constamment ne doit pas empêcher d’identifier la contradiction fondamentale dans l’évaluation des forces en présence. La contradiction principale est entre l’occupation et l’anti-occupation. La résolution de cette contradiction constituera la base de la résolution de la contradiction entre les forces progressistes et réactionnaires de la société palestinienne. La question sur laquelle nous allons maintenant nous concentrer est que la lutte de la nation palestinienne pour son droit à l’autodétermination et contre l’occupation est justifiée et doit être soutenue. Ceux qui rejettent la légitimité de la lutte des forces de libération nationale palestiniennes contre l’occupation et pour l’indépendance nationale en raison de la nature du Hamas sont les partisans de l’impérialisme qui légitiment l’occupation des Israéliens sionistes et justifient l’occupation et l’agression des alliés impérialistes et réactionnaires, en particulier l’impérialisme US.

« Nous sommes ici et nous sommes dans la lutte en tant que FPLP. Nous sommes très forts à Gaza, nous avons des milliers de membres. Depuis le 7 octobre, nous avons souffert des centaines de martyrs. Nous étions là avant le Hamas, nous étions là avant les islamistes. Nous étions la principale force qui a mené la lutte armée en 1973… « (Maher Al Taher, responsable des relations internationales du FPLP)

L’unification des forces de libération nationale palestiniennes et leur lutte commune contre l’État d’Israël constituent une évolution très importante pour la lutte de libération nationale palestinienne. Géographiquement divisée, politiquement fragmentée et ayant perdu sa direction centrale incarnée par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), la Palestine se réunifie aujourd’hui avec toutes ses parties. Il est clair que cette réunification dérange beaucoup de monde. Car une Palestine sans unité est toujours vouée à la défaite. L’État d’Israël et ses partisans ont fait de leur mieux pour empêcher cette réunification. Dans le cadre de ce processus, l’arène internationale a tenté de créer des doutes sur la résistance du peuple palestinien, notamment en mettant l’accent sur l’identité idéologique du Hamas. Il a même été dit que des organisations telles que le Hamas représentaient des réactionnaires en raison de leur identité islamique, et un soutien ouvert ou indirect a été apporté au génocide et à la brutalité d’Israël.

Décrire la résistance palestinienne comme un conflit entre identités religieuses est une distorsion organisée et délibérée de la réalité. Elle vise à dissimuler la réalité qui a donné naissance à la résistance palestinienne. Israël et ses partisans se livrent systématiquement à cette propagande. Il s’agit de dissimuler le colonialisme expansionniste de la réaction israélienne soutenue par l’impérialisme depuis 1948 et les pratiques génocidaires du sionisme israélien depuis près de 80 ans. Ils veulent ainsi enfermer la résistance palestinienne dans des frontières islamistes afin, d’une part, de conforter leur propre opinion publique et, d’autre part, de dissimuler l’existence de forces révolutionnaires aux yeux de tous.

L’idéologie réactionnaire du Hamas et d’autres organisations à orientation islamique et le rôle qu’ils jouent dans la résistance palestinienne aujourd’hui ne suppriment pas l’injustice de l’asservissement, de l’assujettissement et de l’oppression de la Palestine par Israël. Cela ne supprime pas non plus le caractère politique de la lutte palestinienne pour la libération de ce joug, quelle que soit son orientation idéologique. Cette lutte n’a pas un caractère islamiste, mais elle a un contenu qui vise à libérer la Palestine de ce joug. Dans ce contexte, la lutte du peuple palestinien est dans tous les sens du terme une lutte de libération nationale. L’opération « Déluge d’Al-Aqsa » et la lutte de libération nationale palestinienne dans son ensemble ont une essence nationale dont le contenu ne peut être déterminé uniquement par le Hamas et d’autres organisations islamistes similaires.

Toutes sortes de réactionnaires qui doutent du pouvoir créatif des masses populaires opprimées, exploitées et soumises sont déconcertés par la réalisation de quelque chose qui est impossible « selon eux », se réfugient dans des théories du complot et finissent par dépeindre les actions des masses populaires opprimées comme un projet de telle ou telle section des pouvoirs en place. Pour eux, les masses populaires sont ignorantes, impuissantes et sans pouvoir. Sans le consentement des pouvoirs en place, elles ne peuvent rien réaliser indépendamment d’eux. Ce n’est pas aux masses opprimées d’ébranler les trônes des dirigeants ! Les différentes versions de ces groupes, dont les cerveaux ont été asservis par les classes dirigeantes, n’ont pas hésité à répéter en chœur les mêmes inepties lorsque les actions des Forces Nationales de Libération de la Palestine ont commencé. Pire encore, ceux qui luttent pour l’existence dans des conditions similaires à celles du peuple palestinien font également partie de ce tableau réactionnaire. Bien qu’ils sachent que les arguments utilisés dans la propagande réactionnaire contre les forces de libération nationale palestinienne et anticolonialistes sont également utilisés contre eux, ils ont sacrifié sans hésitation le principe de soutien à la juste lutte des nations opprimées en raison des relations tactiques et des intérêts qu’ils ont développés avec les forces impérialistes et réactionnaires de la région. L’imbrication des relations avec l’impérialisme a un impact significatif sur la dynamique qui sous-tend cette attitude erronée. Elle est également exemplaire pour ce qui est de montrer les dimensions de cette relation.

La lutte de libération nationale palestinienne a une longue histoire de lutte

Comme l’a déclaré Marwan al-Abdal, un responsable du FPLP, « en ce qui concerne le Hamas, le Hamas – même seul – se bat aujourd’hui non pas pour son propre programme, non pas pour un parti ou un camp, mais pour la défense du peuple palestinien. Il se bat contre l’ennemi historique et social, l’ennemi de tous les partis palestiniens. Israël a toujours voulu diaboliser la résistance. Pour les classes dominantes exploiteuses, toute force de résistance qui s’élève contre l’ordre donné de la domination et de l’exploitation est diabolisée. Le camp qui résiste, qu’il soit révolutionnaire-communiste, religieux ou de quelque idéologie que ce soit, sera condamné pour avoir résisté. En conclusion, nous sommes dans une phase de libération nationale et cela exige que tout le monde s’unisse dans un seul front national. C’est ce que nous demandons. Pourquoi a-t-on parlé dans le passé de réconciliation entre les parties palestiniennes et de mettre fin à la division, de réunions, de création d’un large front, de discussions sur l’OLP ? Parce que nous sommes sous occupation et que nous avons besoin d’unité. Il n’y a pas de désaccord à ce sujet. L’unité est donc une sorte de force que l’occupant ne veut pas que nous atteignions. L’unité signifie également le renforcement. Ils veulent diviser la résistance. Nous savons et l’occupant sait qu’il existe un projet israélien visant à diviser la résistance palestinienne.
Nous nous battons sous l’égide de la salle d’opérations conjointe du Front populaire de libération de la Palestine – Brigades du martyr Abu Ali Mustafa. La salle d’opérations conjointe n’est pas une nouvelle organisation. Elle a été créée lors de guerres précédentes et a accumulé de l’expérience, de la planification et de l’expertise. Cette unité reçoit également de l’aide et du soutien, de sorte qu’elle ne se sent pas orpheline. Surtout, elle est unie dans les opérations militaires et, pour la première fois, la salle d’opérations conjointe est confiante.
De plus, cette résistance populaire est consciente qu’elle est engagée dans une lutte globale contre l’impérialisme et le sionisme et contre les Arabes « normalisateurs » de la région. Elle sait très bien qui est l’ennemi et qui est l’ami ».

La Résistance nationale palestinienne est avant tout la résistance unie du peuple palestinien. La résistance des forces de libération nationale palestiniennes contre l’agression israélienne et l’expansionnisme colonial a commencé en 1948, lorsque les Palestiniens ont été dépossédés et expulsés de leurs terres. Dans les premières années de la résistance, les forces islamiques ne faisaient même pas partie de la lutte armée palestinienne. De nombreuses organisations influencées par le ML et la pensée de Mao Tsé-toung, telles que le Fatah, le Front démocratique et le Front populaire de libération de la Palestine, ont adopté la lutte armée contre l’État d’Israël dès leur création. La lutte de libération nationale palestinienne, tant au niveau national qu’international, a été principalement la cause des révolutionnaires et des communistes. Après que la première Intifada s’est transformée en une résistance majeure en 1987, les forces islamiques ont décidé de s’engager dans la lutte armée. Le Hamas et le Djihad islamique sont les organisations qui ont émergé dans ce processus. Après que le Fatah a mis fin à la lutte armée avec les « Accords d’Oslo » et que la ligne de compromis s’est imposée, les islamistes ont pris la tête de la résistance.
Le « déluge d’Al-Aqsa “ a été une initiative non seulement du Hamas ou d’organisations similaires ayant une formation idéologique islamique, mais aussi de 14 organisations palestiniennes qui ont formé un front national de résistance, et le processus a été organisé par la ” salle d’opérations conjointe ». Cette « salle d’opérations conjointe » est également le centre de coordination de la résistance palestinienne et de la guerre en cours. Les organisations du centre de coordination de cette guerre sont les Brigades Izz ad-Din Kassam, la branche armée du Hamas, les Brigades Al-Quds du Jihad islamique, les Brigades Abu Ali Mustafa du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et les Brigades des Moudjahidines, le bataillon Nidal al-Amuri, les brigades Nasser Salah al-Din, les brigades de la résistance nationale du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), les brigades Abdel Qader al-Husseini, les brigades Martyr Jihad Jibril, les groupes Martyr Ayman Jude et l’Armée des Tempêtes. Depuis le 7 octobre, des cadres et des combattants d’organisations de gauche telles que le FPLP et le FDLP, ainsi que les Brigades Nasser Saladin, sont tombés en martyrs. Toutes ces organisations sont encore impliquées dans le conflit.

De plus, la pratique des organisations palestiniennes agissant ensemble avait déjà commencé avant le 7 octobre. La première « salle d’opérations conjointe » entre les forces de résistance extérieures au Fatah a été créée en 2006. En 2014, 12 organisations se sont unies contre l’opération « Bordure protectrice » d’Israël. En 2018, cette chambre a été officialisée sous le nom de « Chambre commune des groupes de résistance palestiniens ». Les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, la branche armée du Fatah, qui a été expulsée de Gaza par le Hamas en 2007, n’ont pas été incluses dans cette chambre malgré leur soutien verbal. Le bataillon Nidal al-Amudi, les brigades Nasser Saladin et les brigades des moudjahidines ont été formés par des cadres du Fatah qui ont rejeté les accords d’Oslo et ont quitté les brigades des martyrs d’Al-Aqsa, qui ont laissé leurs armes et sont devenues la force de sécurité de l’Autorité palestinienne.

Le 22e jour de l’opération, cinq organisations de résistance palestinienne (FPLP, FPLP-DC, FPLP-GC, HAMAS et Jihad islamique) ont publié une déclaration commune. Cette déclaration souligne l’importance d’adhérer à l’unité nationale et de rejeter les tentatives de l’ennemi de diviser le peuple ou d’en monopoliser une partie, en insistant sur l’importance d’unir les efforts et de resserrer les rangs dans cette bataille fatidique. La déclaration blâme les États-Unis pour le processus et résume l’objectif de la lutte comme suit : « Alors que nous menons cette lutte pour défendre notre terre, notre peuple et nos lieux saints, nous réaffirmons notre engagement en faveur du droit de notre peuple à résister et notre confiance en la victoire de notre peuple dans cette bataille pour la libération, le retour, l’autodétermination et l’établissement d’un État palestinien avec Jérusalem pour capitale. »

Le caractère de classe idéologique des mouvements d’indépendance nationale et anticoloniaux est bien sûr important, mais pour l’ensemble de la question, la légitimité de la résistance et de la rébellion contre l’occupation coloniale de la Palestine est essentielle. Le droit des nations à l’autodétermination est un droit indiscutable et la lutte de la libération nationale palestinienne et des forces anticolonialistes est légitime tant sur le fond que sur la forme.

La lutte des forces palestiniennes de libération nationale et de résistance anticoloniale est une alliée du prolétariat dans la lutte pour la révolution mondiale.

La contradiction entre les peuples opprimés des pays dépendants et des colonies et les impérialistes est la contradiction centrale de notre époque. L’approfondissement de la crise générale et inévitable du système impérialiste augmente l’intensité de la contradiction entre ces pays et leurs peuples opprimés et les impérialistes. La résolution de cette contradiction en faveur des peuples et nations opprimés approfondit les contradictions internes du système impérialiste et, en fin de compte, l’affaiblit. En ce sens, la lutte des peuples et nations opprimés contre l’impérialisme renforce la lutte du prolétariat. C’est en raison de cette réalité que Lénine, Staline et Mao Tsé-toung, tout en énumérant les contradictions qui composent le système impérialiste, ont mis l’accent sur la contradiction entre l’impérialisme et les peuples et nations opprimés comme la contradiction qui marque notre époque. Il s’agit également d’une définition qui définit la position des forces luttant contre l’impérialisme vis-à-vis du système impérialiste et qui clarifie ainsi les alliés du prolétariat. Les mouvements de libération nationale sont des alliés du Mouvement communiste international. Ces deux forces se complètent dans la lutte contre l’impérialisme. C’est dans cette perspective qu’il faut considérer la lutte de libération nationale palestinienne.

Ce nouvel état de guerre entre l’État israélien et la Résistance nationale palestinienne est une nouvelle étape dans la lutte permanente entre le vrai et le faux. La lutte de libération nationale palestinienne est historiquement et politiquement juste. La réaction sioniste et ses partisans impérialistes sont du mauvais côté. Dans cette lutte, le prolétariat conscient et les peuples opprimés du monde entier sont aux côtés de la Résistance nationale palestinienne. Le fait que l’attaque qui a déclenché cette guerre inclut les colonies du sionisme israélien ne change pas « ce qui est juste ». La Palestine est dans une guerre de défense, elle a raison et sa guerre est légitime. Si la Palestine gagne cette guerre contre Israël, elle sera, comme l’a dit le camarade Lénine, accueillie « avec amour » par le prolétariat international.

La colonisation ou la semi-colonisation est la tendance inévitable de l’impérialisme. La période que nous traversons en est une où elle se manifeste à nouveau avec force. Les Etats, accablés de dettes colossales, ont porté le système jusqu’à aujourd’hui avec de l’argent que l’économie réelle ne peut pas supporter. Le système est en faillite depuis longtemps. Néanmoins, il continue d’exister à travers des États dépendants et surtout semi-coloniaux. L’intensité et la continuité des guerres régionales actuelles, l’inflation chronique, l’augmentation et aujourd’hui l’expansion des impôts en font partie. Il est clair que ces éléments ne sont pas indépendants de l’impérialisme et du système en faillite de la bourgeoisie monopoliste. À cet égard, nous devons mettre en avant et défendre le droit des nations à l’autodétermination en tant que principe à défendre dans la lutte anti-impérialiste. Notre conscience doit être claire sur cette question.

C’est une réalité objective que les composantes de la lutte des peuples des pays dépendants et colonisés contre les colonialistes et les impérialistes montrent une diversité de classes et que chaque classe et strate a son propre point de vue et ses différences quant à la nature de la société à créer. Le fait que la ligne idéologique et politique du prolétariat ne soit pas efficace ou décisive dans ces luttes, bien qu’elle exprime une carence importante, ne change pas la nature du problème dans son ensemble.

« Le caractère incontestablement révolutionnaire de la grande majorité des mouvements nationaux est aussi relatif et particulier que l’est le caractère éventuellement réactionnaire de certains mouvements nationaux particuliers. Le caractère révolutionnaire d’un mouvement national dans les conditions de l’oppression impérialiste ne présuppose pas nécessairement l’existence d’éléments prolétariens dans le mouvement, l’existence d’un programme révolutionnaire ou républicain du mouvement, l’existence d’une base démocratique du mouvement.

La lutte que l’émir d’Afghanistan mène pour l’indépendance de l’Afghanistan est objectivement une lutte révolutionnaire , malgré les opinions monarchistes de l’émir et de ses associés, car elle affaiblit, désintègre et sape l’impérialisme « (Staline).

Le fait que la compréhension de l’anti-impérialisme, des luttes anti-impérialistes, de la colère et de la résistance contre l’impérialisme des classes autres que le prolétariat soit limitée et contienne des incohérences ne peut être considéré comme un obstacle aux relations que nous avons établies et que nous établirons avec elles. Ce que nous sommes obligés de faire dans cette situation, c’est de remplir la mission de direction en surmontant ces incohérences. Cela, comme le souligne le programme de La LAI, « va de pair avec l’efficacité de la vision du monde du prolétariat dans cette lutte. »

Les luttes pour l’indépendance nationale et la révolte contre le colonialisme ont été correctement identifiées par Lénine comme des forces alliées du prolétariat dans la lutte mondiale du Mouvement prolétarien international à l’époque de l’impérialisme et des Révolutions prolétariennes. En même temps, il a été clairement établi que la « question nationale et coloniale » est une autre sphère dans laquelle la lutte des classes s’incarne et qu’il est impératif de « réaliser l’unité » dans la lutte contre le système impérialiste. L’un des principaux piliers de l’existence et de la survie du système impérialiste est le pillage des « pays coloniaux et dépendants » et le transfert d’énormes ressources aux États impérialistes. Dans ce contexte, les ennemis du prolétariat international et des peuples des pays dépendants et colonisés sont communs, et pour lutter contre l’impérialisme, ce n’est pas un choix mais une nécessité pour ces forces de construire un front révolutionnaire commun contre l’impérialisme.

« Le léninisme a mis à nu cette incongruité criante, a abattu le mur entre Blancs et Noirs, entre Européens et Asiatiques, entre esclaves “civilisés” et “non civilisés” de l’impérialisme, et a ainsi lié la question nationale à la question des colonies. La question nationale est ainsi passée d’un problème particulier et interne à l’État à un problème général et international, à un problème mondial de libération du joug de l’impérialisme pour les peuples opprimés des pays dépendants et des colonies.
[…]
Le léninisme a prouvé, et la guerre impérialiste et la révolution en Russie l’ont confirmé, que la question nationale ne peut être résolue qu’en liaison avec la révolution prolétarienne et sur la base de celle-ci, et que la voie de la victoire de la révolution en Occident passe par l’alliance révolutionnaire avec le mouvement de libération des colonies et des pays dépendants contre l’impérialisme. La question nationale est une partie de la question générale de la révolution prolétarienne, une partie de la question de la dictature du prolétariat ». (Staline)

« On peut en déduire qu’il existe deux types de révolution mondiale, la première appartenant à la catégorie bourgeoise ou capitaliste. L’époque de ce type de révolution mondiale est révolue depuis longtemps, puisqu’elle a pris fin dès 1914, lorsque la première guerre impérialiste mondiale a éclaté, et plus particulièrement en 1917, lorsque la révolution d’Octobre a eu lieu. Le deuxième type de révolution, à savoir la révolution prolétarienne-socialiste mondiale, a alors commencé. Cette révolution a pour force principale le prolétariat des pays capitalistes et pour alliés les peuples opprimés des colonies et des semi-colonies. Quels que soient les classes, les partis ou les individus d’une nation opprimée qui se joignent à la révolution, qu’ils en soient eux-mêmes conscients ou qu’ils la comprennent, tant qu’ils s’opposent à l’impérialisme, leur révolution devient une partie de la révolution prolétarienne-socialiste mondiale et ils en deviennent les alliés ». (Mao Tsé-toung, De la démocratie nouvelle)

À notre époque où la bourgeoisie est complètement réactionnaire, les luttes pour la libération nationale et le colonialisme font également partie du processus de la révolution de nouvelle démocratie. En effet, les processus de colonialisme et d’occupation à notre époque ne peuvent se dérouler indépendamment des impérialistes et, par conséquent, toute lutte anticoloniale et anti-occupation inclut objectivement l’anti-impérialisme. Alors que mener la lutte anticoloniale et anti-occupation sur une ligne prolétarienne assure le développement d’un processus direct et cohérent de Révolution de Nouvelle Démocratie, puisque les composantes de la lutte des Forces de Résistance Palestiniennes sont principalement axées sur l’anti-occupation et l’élimination de la situation coloniale, la résolution de cette question en faveur des Forces de Résistance mûrira également les conditions préalables au progrès du processus de la Révolution de la Nouvelle Démocratie.

» À notre époque, toute révolution dans une colonie ou une semi-colonie qui est dirigée contre l’impérialisme, c’est-à-dire contre la bourgeoisie internationale ou le capitalisme international, ne relève plus de l’ancienne catégorie de la révolution bourgeoise-démocratique mondiale, mais de la nouvelle catégorie. Elle ne fait plus partie de l’ancienne révolution mondiale bourgeoise ou capitaliste, mais de la nouvelle révolution mondiale, la révolution mondiale prolétarienne-socialiste. Ces colonies et semi-colonies révolutionnaires ne peuvent plus être considérées comme des alliées du front contre-révolutionnaire du capitalisme mondial ; elles sont devenues des alliées du front révolutionnaire du socialisme mondial ». (Mao Tsé-toung, De la démocratie nouvelle)

La lutte de libération nationale palestinienne est condamnée à gagner

« Comme l’a souligné Lénine, les guerres civiles du prolétariat contre la bourgeoisie, la dictature du prolétariat contre les États bourgeois et les guerres révolutionnaires nationales des peuples opprimés contre l’impérialisme sont des guerres inévitables et révolutionnaires… » (6e Congrès mondial de l’Internationale communiste, 1928).

En tant qu’anti-impérialistes et forces révolutionnaires du monde, nous sommes avant tout en faveur d’un monde sans guerre et nous luttons pour cela. Mais nous savons que cela ne se fera pas sans mettre fin au système d’exploitation et de barbarie dans lequel nous vivons. C’est pourquoi nous nous tenons à l’écart des perspectives et des slogans « humanistes » et « pacifistes », et nous considérons que la destruction des fondements objectifs qui sont à l’origine des guerres est une nécessité pour la fin des guerres. Par conséquent, nous déterminons notre attitude en examinant les bases objectives et les contradictions sur lesquelles les guerres ont lieu et les contradictions qu’elles visent à résoudre .

Pour ceux qui luttent pour créer un monde sans guerre et sans exploitation, le problème est très clair. Il y aura des guerres tant que le terrain objectif qui crée les guerres, à savoir la réalité de la société de classes, ne sera pas éliminé. Par conséquent, l’humanité doit lutter pour créer une société sans classes. Pour cela, elle doit organiser la contre-violence révolutionnaire de la classe ouvrière et des opprimés contre la violence des classes dominantes et lutter pour effacer à jamais les forces de la classe dominante exploiteuse de l’histoire de l’humanité. Comme l’a dit Lénine : « Ce n’est que lorsque nous aurons renversé, définitivement vaincu et exproprié la bourgeoisie du monde entier, et pas seulement d’un pays, que les guerres deviendront impossibles ».

Dans le cadre du système impérialiste d’exploitation et de pillage, les guerres se déroulent principalement sur deux fronts : D’une part, les guerres injustes qui servent à la poursuite du système d’exploitation et profitent à telle ou telle classe exploiteuse, et d’autre part, les guerres qui servent les intérêts de la classe ouvrière et des peuples opprimés, exploités et réprimés, c’est-à-dire les guerres justes. Nous sommes à la fois en faveur des guerres justes et partie prenante de ces guerres justes.

Pour reprendre les mots de Lénine, « l’impérialisme est une réaction politique ». Pour cette même raison, la lutte pour la paix et pour la liberté des peuples, des femmes, des nations et de la nature doit être considérée comme une composante de la guerre révolutionnaire contre l’impérialisme et le fascisme.

Il faut répéter encore une fois qu’aujourd’hui la lutte anti-impérialiste est aussi étroitement liée à la lutte démocratique. À l’échelle mondiale, les principes et les valeurs de la démocratie se sont dégradés entre les mains de la bourgeoisie, et la lutte pour la démocratie et un démocratisme cohérent ont acquis une unité qui s’allie au caractère anti-impérialiste. Cela signifie que les valeurs, les principes et la ligne politique de la démocratie prolétarienne, avec son caractère anti-impérialiste cohérent, sont de plus en plus intégrés aux peuples opprimés.

L’anti-impérialisme est une condition sine qua non de la lutte pour la démocratie. Bien entendu, cela ne signifie pas que toute lutte et tout mouvement démocratiques doivent être cohérents et révolutionnaires jusqu’au bout. Cela signifie seulement que toute lutte démocratique contient une essence anti-impérialiste qu’il nous appartient de saisir pour la développer et l’unifier.

La voie que les anti-impérialistes doivent suivre consiste à saisir les intérêts qui conditionnent la solution. Dans ce cas, il est clair que nous parlons d’une responsabilité qui se concentre sur les intérêts des peuples opprimés qui sont les sujets de la lutte pour la démocratie. La réalisation des droits démocratiques est possible avec le succès de la lutte contre l’impérialisme. L’importance, la profondeur, la portée et la nécessité de la lutte anti-impérialiste déterminent la portée de la lutte pour la démocratie. Aborder la question au niveau international est une autre question importante qui doit être soulignée. Les événements récents montrent que les conditions de la lutte anti-impérialiste au niveau international ont mûri. L’existence et les luttes des nations dont le droit à l’autodétermination a été usurpé et dont les territoires ont été occupés ont mobilisé une masse considérable de personnes. Les milieux progressistes du monde ont embrassé la lutte contre les grandes destructions causées par l’impérialisme avec beaucoup de haine et de persévérance. L’intolérance manifestée à l’égard de cette lutte, en particulier dans les « démocraties avancées », est une indication forte de la nature du conflit d’intérêts dans ce domaine. Il y a une intolérance évidente à l’égard de la lutte et de la contre-attaque. Les intérêts de ceux qui ont créé le problème s’opposent aux intérêts de ceux qui favorisent une solution révolutionnaire au problème en Palestine, par exemple.

Le seul véritable ami du peuple palestinien, ce sont les masses de millions de personnes qui, malgré les interdictions et la répression, remplissent les rues d’un esprit antisioniste et anti-impérialiste dans tous les coins du monde. Contre la domination réactionnaire qui légitime l’isolement de la Palestine et le massacre du sionisme avec « l’histoire du terrorisme “, ce sont les actions indépendantes du peuple qui défendent la Palestine sans calcul, inscrivent ” Longue vie à la Palestine libre » sur les murs partout, et arborent les symboles de la Palestine.

La résistance nationale palestinienne, qui a pris la forme d’une puissante lutte anti-impérialiste d’une grande valeur historique, est beaucoup plus glorieuse aujourd’hui. Le dernier flambeau qui illumine cette grandeur est le déluge d’Al-Aqsa. Les lignes directrices de la lutte palestinienne éclairées par le déluge d’Al-Aqsa brillent encore aujourd’hui. Ce sont les caractéristiques que les communistes ont à maintes reprises éclairées, expliquées et mises en pratique dans toutes leurs luttes. Ce sont les caractéristiques qui nous enseignent comment gagner la lutte.

La force et le succès de la résistance palestinienne, sa qualité qui a bouleversé tous les calculs régionaux de l’impérialisme US et du sionisme, seront un levier dans la lutte des nations et des masses populaires opprimées. Le succès de la résistance organisée d’une nation opprimée impuissante, assiégée, pauvre et démunie contre la réaction impérialiste et sioniste, organisée au plus haut niveau et possédant tous les moyens de domination, presque une machine de guerre, sera une référence pour les luttes de libération. Le fait que cette résistance approfondisse la lutte pour l’hégémonie impérialiste, la rende ouverte et l’élève au niveau du conflit, révélera la nécessité d’organiser des guerres justes et révolutionnaires contre cette hégémonie réactionnaire. La grandeur, la détermination et la persistance de la résistance de libération palestinienne démasqueront toutes les forces réactionnaires régionales et élèveront la conscience et la détermination des opprimés à lutter.

Nous sommes dans un nouveau processus dans lequel nous sommes condamnés à gagner contre tous les impérialismes. L’impérialisme est un système économique et politique en faillite qui attend d’être jeté dans les poubelles de l’histoire. Les peuples ont des bras puissants pour soulever ce gigantesque tas d’ordures. Il est de notre devoir fondamental de nous organiser, de nous armer et de participer sans hésitation aux luttes pour le pouvoir. Nous devons être pleinement solidaires de la résistance nationale palestinienne, en soulignant, en adoptant et en défendant sans hésitation toutes les caractéristiques révolutionnaires qu’elle incarne. Il ne s’agit pas seulement de solidarité. Nous devons également mener une lutte active et ouverte dans nos pays contre tous les prolongements et collaborateurs régionaux et internationaux du sionisme israélien. Israël est soutenu ou alimenté de différentes manières par de nombreux États et de nombreux monopoles internationaux. En tant qu’anti-impérialistes, nous devons nous efforcer de cibler les sources qui soutiennent et alimentent cette occupation et ce massacre dans les pays où nous vivons. Nous ne pouvons le faire qu’en croyant et en étant guidés par le pouvoir des peuples de remporter la victoire finale.

En tant que Comité de coordination de la Ligue Anti-Impérialiste, nous appelons toutes les forces révolutionnaires, anti-impérialistes et anti-occupation à soutenir la lutte de libération nationale palestinienne et à faire partie de la résistance, quoi qu’il en coûte. Nous devons embrasser la lutte du peuple palestinien opprimé contre le sionisme israélien, l’un des béliers du système impérialiste, renforcer la résistance et montrer notre solidarité par des actions concrètes.


LA LUTTE DES FORCES DE LIBÉRATION NATIONALE PALESTINIENNES CONTRE L’OCCUPATION ET LE COLONIALISME EST JUSTE ET LÉGITIME !
LES IMPÉRIALISTES ET TOUS LES RÉACTIONNAIRES SONT DES TIGRES DE PAPIER !
VIVE LA LUTTE POUR L’INDÉPENDANCE NATIONALE DES FORCES DE LIBÉRATION NATIONALE PALESTINIENNES !
VIVE LE DROIT DES NATIONS OPPRIMÉES À L’AUTODÉTERMINATION !
À BAS L’IMPÉRIALISME, À BAS L’ÉTAT SIONISTE D’ISRAËL !

Comité de Coordination de la Ligue Anti-Impérialiste
Octobre 2024

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