Montpellier : répression des défenseurs de la Palestine

MANIFESTATION EN SOUTIEN A LA PALESTINE / PLACE DE LA COMEDIE / MONTPELLIER / PHOTO GIACOMO ITALIANO

Ce 23 octobre, des militants proches de BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) sont passés au tribunal de police en contestation d’une contravention pour participation à une manifestation interdite. En effet, le préfet de l’Hérault avait interdit toute manifestation ce jour là en raison du passage de la flamme.

Leur crime ? Avoir porté un keffieh et un t-shirt « boycott israël appartheid » et avoir brandi le drapeau palestinien après le passage de la flamme dans la ville.

La faiblesse de l’accusation est évidente : le tribunal considère comme une manifestation le fait de montrer une émotion, une opinion ou un sentiment. C’est une négation claire des principes du droit bourgeois. Et pourtant le tribunal demande 500€ pour chaque personne accusée. C’est un montant étonnant et disproportionné pour ce type d’accusation.

Il est évident par l’orientation des questions de l’accusation que c’est une attaque dirigée vers BDS, une des militantes ayant été questionnée sur son appartenance au collectif, sur sa participation aux manifestations et son investissement en général dans la lutte en soutien au peuple Palestinien.

Selon l’avocat la fragilité de l’accusation ne peut conduire qu’à la relaxe et ou bien au pire l’amende réglementaire de 135€.

Si cette affaire là parait insignifiante prise seule, elle montre la volonté de la préfecture de poursuivre BDS à la moindre possibilité et donc de pénaliser tout soutien à la Palestine en faisant des procès aux têtes connues du collectif et en lui interdisant les lieux les plus visible de la ville (comme ce fut le cas à la place de la Comédie). En général, cette affaire témoigne d’une criminalisation croissante des activistes qui soutiennent le peuple palestinien.

Elle n’est pas la seule manifestation de répression à Montpellier de ce style. En effet, BDS dénonçait déjà, en septembre, les interdictions de manifestations pour la Palestine. BDS avait organisé dans la ville voisine de Béziers le parcours du « Drapeau de la Libération » (drapeau palestinien). BDS explique : « Alors que des dizaines de manifestations et actions BDS se sont déroulées sans aucun incident depuis des années y compris depuis le 7/10/202, le préfet interdit d’un seul coup toutes les manifestations déclarées du parcours du Drapeau de la Libération le vendredi 30 et 31 août à Montpellier et Béziers. »

Plus tôt dans l’été, BDS avait rapporté l’acharnement des élus Parti Socialiste locaux sur ses militants, notamment un contrôle judiciaire pour une « dégradation de mat de drapeau », qui était en réalité de la gouache rouge sur un drapeau des USA.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *