France-Philippines : de Hyatt à Sumifru et Sagay, solidarité internationale de classe contre la répression

Depuis plus d’un mois, les ouvrières et ouvriers de l’hôtel Park Hyatt Vendôme à Paris sont en grève pour combattre les pratiques anti-syndicales et anti-employés de leur entreprise. Ils demandent entre autre l’emploi direct de tous les sous-traitants ainsi que des élections professionnelles et des droits pour l’activité syndicale. Au 18ème jour de leur grève, les ouvrières et ouvriers ont été attaqués par le personnel de sécurité défendu par la police, et deux grévistes, Soufiane et Moussa ont fini à l’hôpital. 

Dans l’entreprise Sumifru Philippines Corp, une multinationale japonaise d’export de bananes, les ouvrières et ouvriers en grève depuis le 1er octobre ont eux aussi connu des dispersions violentes par des gangsters privés engagés par leur employeur pour faire le sale boulot.

« Nous sommes en grève ! » « Syndicats, pas terroristes ! »

Aux Philippines, plus de 172 fermiers ont été assassinés sous la présidence de Duterte alors qu’ils tentaient d’affirmer leur droit à la terre sur laquelle ils travaillent, exploités par les propriétaires terriens et les grandes multinationales. Le 20 octobre 2018, 9 fermières et fermiers de la 
Fédération Nationale des Travailleurs Sucriers (NFSW) ont été tués alors qu’ils se reposaient par des mercenaires engagés par les compagnies privées. C’est le massacre des 9 de Sagay, une attaque violente des milices patronales et de l’Etat (qui a immédiatement blâmé les fermiers d’avoir été communistes) contre les travailleuses et travailleurs syndiqués et organisés des Philippines.

Depuis la France ou les Philippines, la classe ouvrière ne fait qu’un, et doit se défendre contre les attaques violentes de la répression. Nous adressons notre solidarité à toutes les justes luttes des masses populaires, de Hyatt à Sumifru, de Paris à Sagay.

Photo du 
Nagkakaisang Pilipino sa Pransya
« La terre à ceux qui la travaillent » / « Justice pour les 9 de Sagay »

Un commentaire sur « France-Philippines : de Hyatt à Sumifru et Sagay, solidarité internationale de classe contre la répression »

  1. Défendre ses droits et sa dignité au travail reste dangereux à l’ère du capitalisme mondialisé… Mais rien, au fond, n’a vraiment changé depuis le XIXe siècle ! Merci à La Cause du Peuple d’exposer clairement la situation de celles et ceux qui souffrent et luttent malgré la violence patronale.

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