Nous partageons ce premier récit de la journée de mobilisation du 6 décembre pour la libération de Georges Abdallah. Cette journée, inscrite dans le plan de bataille de la Campagne Unitaire, a été marquée par des blocus et actions dans les universités menées par la Fédération Syndicale Etudiante (FSE) et les organisations de jeunesse révolutionnaire.
La journée commence à 6h. Sur place tout le monde est rodé et le barrage s’installe rapidement, la surprise est totale pour la présidence. Les premières difficultés apparaissent quand un militant fasciste proche de l’UNI, l’organisation réactionnaire à l’université des chiens de garde de la bourgeoisie, essaye de forcer le blocus avec un petit couteau en coupant les cordes liant les bennes à ordures. Les militants ne se sont pas laissés découragés et le blocage tient.
Partout c’est l’effervescence, il faut courir partout, tout le temps, vérifier que toutes les petites entrées sont fermées, passer derrière la sécurité qui ouvre des points, c’est le jeu du chat et de la souris surtout qu’une communication par mail en temps réel à l’ensemble des étudiants indique les points de passage. Il faut aussi faire preuve de patience et négocier avec la sécurité plus nombreuse que les militants pour ne laisser rentrer qu’un minimum de personne. Malheureusement le personnel administratif est sur place.
Vers 9h les bleus pointent le bout de leur nez. Stationnés à côté de la fac, ils s’amassent et attendent le signal. Vers 10h ceux-ci sont aperçus entrain de se casquer et de sortir les mégaphones : la présidence de l’Université de Lille, qui a notamment des partenariats avec Thales et des Universités israéliennes, vient de donner l’ordre à la police de rentrer.
Les militants se regroupent mais très rapidement une poignée d’agents de la BAC surgissent et chargent comme des brutes avec leurs bâtons télescopiques. Ce n’est pas la première fois à l’Université de Lille : l’occupation du hall en mai dernier contre le génocide en Palestine avait vu débarquer une centaine de robocops casqués boucliers qui se sont permis des agressions verbales et physiques violentes contre les activistes pacifiques. En terme de répression, le contraste avec les blocages de la réforme des retraites pendant lesquels la fac prononçait la fermeture à peine le blocage installé est saisissant et révèle la nature hautement embarrassante du soutien à la lutte de libération nationale Palestinienne pour l’impérialisme français.
Mais en attendant le campus a fermé toute la matinée et son ouverture l’après-midi n’aura rien changé à l’absence de milliers d’étudiants et à la réussite de l’opération. La journée n’est pas finie et sur le campus de science, la Cité Scientifique, des activistes des Jeunes Révolutionnaires et de la FSE organisent un lâché de banderole pour Georges Abdallah avec des slogans et un tractage attirant l’attention des nombreux étudiants de passage.
Le soir la journée est conclue en beauté par un rassemblement devant la préfecture pour réitérer l’exigence de la libération de notre camarade avec une prise de parole politique et de nombreux slogans combatifs.