A l’appel de la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah des centaines d’étudiants se sont mobilisés en cette journée du 6 Décembre 2024 pour exiger la libération du résistant communiste libanais, qui aurait dû être libre ce jour-ci si le parquet anti-terroriste n’avait pas fait appel de la décision de justice favorable à sa libération.
En réaction à cette énième injustice, de nombreuses universités ont été bloqué. C’est la première fois de l’Histoire française que des campus sont bloqués pour exiger la libération d’un prisonnier politique.
Nous avons couvert l’ensemble de cette journée de lutte, qui a commencé très tôt, avec une occupation de nuit de l’Institut de Géographie. Des dizaines d’étudiants ont projeté Fedayin, affiché des portraits de Georges Abdallah et des banderoles de soutient à la Résistance. Les étudiants ont rappelé qu’on ne peut soutenir de manière sincère Georges Abdallah sans soutenir l’héroïque résistance Palestinienne qui est l’incarnation vivante de sa lutte.
A l’aube, les étudiants de Paris 1 Panthéon Sorbonne ont bloqué leur fac ainsi que les campus de Tolbiac, appuyés par les étudiants de Sciences-Po Paris, d’Assas et de Paris 3. Un étudiant de la Sorbonne a été arrêté et mis en garde à vue.
Les Comités Palestine constitué pour la plupart il y a un an en réaction au 7 Octobre ont joué un rôle central dans cette mobilisation. Ils ont répondu de manière unanime à l’appel de la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah, en publiant un communiqué signé par l’ensemble des Comités Palestine des campus de la capitale.
Cette mobilisation des comités Palestine et des syndicats étudiants combatifs tel que la Fédération Syndicale Etudiante a permis des initiatives avec un haut niveau de détermination. C’est le cas notamment de l’Université Paris 4 et ses campus de Malsherbe et Clignancourt, qui ont été bloqués, et où les étudiant se sont lancés dans une manifestation jusqu’à la Sorbonne mère, défilant dans les métros parisiens au cœur de la capitale française en lançant des slogans déterminés tels que « Vive la lutte armée du peuple Palestinine » ou « Gloire, Gloire aux Palestiniens, qui avec les armes chassent les colons ! ».
Un important rassemblement a eu lieu devant le campus principal de la Sorbonne ce qui a entrainé une fermeture immédiate de l’Université par une présidence complétement dépassée par la mobilisation des étudiants.
Il est clair que l’Etat redoute plus que tout que la jeunesse étudiante se mobilise aussi largement pour la Palestine et surtout pour Georges Abdallah. En prévision de la mobilisation étudiante, la présidence de Paris 8 (Université de Saint-Denis) dirigée par l’hypocrite Annick Allègre a embauché une sécurité privée pour tenter d’empêcher le blocus de la fac. C’est une première dans l’histoire Paris 8 qui est pourtant censé être une université « de gauche », qui se revendique héritière des combats de Mai 68.
Ainsi les étudiants de Saint-Denis ont eu la surprise en arrivant aux premières lueurs du jour de voir des lignes d’agents de sécurités privés bloquant les accès à la fac tel des parodies de CRS.
Cette intimidation n’a en rien découragé les étudiants, qui sont allés à la confrontation et ont réussi à mettre en place le blocus et à résister à près de trois heures d’attaques incessantes de la sécurité, qui n’a pas hésité à étrangler un représentant étudiant, à frapper et charger frontalement les militants et à intimider les professeurs révoltés par ces méthodes.
Cela n’a pas permis de masquer l’échec cinglant de la direction de l’université. L’université Paris 8 a été décorée des drapeaux de la Campagne Unitaire et de la Palestine, mais aussi du visage de Georges. La cohésion entre simples étudiants et militants aux appartenances diverses a démontré une nouvelle fois la force de l’unité et sa nécessité face à la répression.
Toutes ces forces se sont ensuite réunies à la Bourse du Travail de Paris pour assister à un meeting de la Campagne Unitaire et de la CGT Energie qui fût, selon les organisateurs, une grande réussite.
Cette journée a été particulièrement marquante à Paris, car les étudiants de la ville ont répondu à l’appel de la Campagne Unitaire et de Georges. La déclaration du 26 octobre dernier a été lue devant de nombreuses universités. Cette mobilisation est un pas de plus vers la libération de Georges Abdallah, et, selon les étudiants mobilisés, doit servir d’exemple pour continuer un construire un mouvement fort dans les universités, en soutien à la Palestine et à sa Résistance.