Les chiffres sont tombés, au second semestre le chômage a dépassé la barre des 6 millions de sans-emplois ! Ce ne sont pas des spéculations mais l’INSEE qui l’annonce. 6 millions de personnes sans emploi sur une population active de 25 millions. Si à cela nous ajoutons les non-inscrits, les radiés, mais aussi la catégorie D et E recensant les personnes en stage, en formation ou en maladie, mais dispensés de recherche d’emploi, les bénéficiaires de contrats aidés, les hors circuit, nous arrivons à des chiffres dépassant l’entendement. C’est un chiffre qui cache derrière lui une immense misère, une immense angoisse pour des millions de femmes, d’hommes et bien sur d’enfants.
C’est bien la faillite du système capitaliste qui se présente sous nos yeux. Ce système en putréfaction ne porte en lui que la misère et ne peut en aucun cas assurer le plein-emploi. Depuis 50 ans les capitalistes ont détruit pan après pan l’industrie et ont transformé l’hexagone en un des pays les plus parasitaires au monde. Les monopoles détruisent la production marchande, ruinent l’économie, appauvrissent de plus en plus les masses.
Nous sommes arrivés à un point où des millions de personnes ne participent pas à la production, ils sont les surnuméraires. Aucune politique économique ne peut inverser la tendance et elle va s’accentuer avec la crise finale du capitalisme. Tout un pan de la société va se tiers-mondiser, l’indigence va s’étendre et la faim et le froid vont revenir dans les foyers de millions de citoyens, si ce n’est déjà le cas.
Nous avons devant nos yeux une immense armée qui ne demande qu’a être organisé car le travail est un droit, aucune société ne peut tenir de cette manière. Alors nous comprenons que la propagande a besoin de faire des chômeurs des fainéants, des assistés, il faut cela pour nous diviser. Pendant ce temps les gens qui perçoivent un salaire sont devenus des « chanceux », dans ce cas ils sont prêts à tout accepter pour garder leur emploi. C’est comme cela qu’ils vont détruire et rogner nos droits, en premier le lieu le code du travail.
Cette immense armée doit se mettre en ordre de marche et réclamer son dû : un travail digne, socialement utile, qui permet de vivre et de s’émanciper.
Nous, communistes, nous sommes pour l’économie politique, le socialisme, c’est-à-dire la politique qui commande l’économie. Le socialisme c’est une production planifiée de A à Z dirigée par la classe ouvrière. Nous sommes pour une société souveraine, ce qui signifie une société ré-industrialisée qui fonctionne avec ses propres forces. Nous ne voulons pas d’une société « d’assistée » mais une société ou le travail est obligatoire car tout le monde doit participer à la production sociale, sans cela pas d’émancipation possible ! Dans notre société, il n’y aura plus de CAF, d’alloc, de RSA, ni de pôle emploi, tout cela sera remisé dans les poubelles de l’histoire.
Plus que tout, nous ne voulons plus de la bourgeoisie parasite qui s’enrichit sur nos carcasses et sur les prolétaires des pays dominés. La bourgeoisie est incompétente, elle a ruiné notre industrie, endetté le pays, son bilan est désastreux. Il n’a jamais été aussi clair que ce système est le pire de tous et est complètement inefficace et inopérant. Le capitalisme est pour de bon archaïque, il ne répond plus du tout à l’époque.
6 millions d’intelligences, de muscles, de vies qui sont broyés dans les rouleaux compresseurs du profit capitaliste, çà suffit, c’est trop.
Nous devons reprendre le chemin de la bataille pour le plein-emploi, organiser les chômeurs en leur expliquant que leur salut ne peut venir que de la révolution socialiste.