Le mercredi 3 mars, dans le quartier de La Duchère, à Lyon, un jeune de 13 ans est tombé dans le coma après une violente chute en scooter. Plusieurs habitants du quartier témoins de la scène affirment que c’est une voiture de la Brigade Anti Criminalité (BAC) qui l’a percuté. Cet événement a déclenché d’importantes révoltes dans le quartier mais également dans d’autres endroits de la région lyonnaise.
Rillieux-La-Pape, Mermoz, Saint-Priest, Feyzin, Bron, Vénissieux, dans les jours ayant suivi les faits, les jeunes des quartiers prolétaires de la région lyonnaise sont nombreux à s’être mobilisés en attaquant la police à coups de pierres et de feux d’artifices.
Ces révoltes sont totalement légitimes puisqu’au quotidien, la police de l’État français est déployée dans les quartiers prolétaires pour y faire régner « l’ordre » capitaliste à grand renfort de matraques et de tirs de LBD. Ces violences policières ne sont donc pas des bavures, elles sont le fonctionnement normal de l’institution policière. En effet, dans le cadre du système capitaliste, le rôle premier de l’État est de protéger les intérêts de la classe au pouvoir, la bourgeoisie, et donc de réprimer férocement, d’humilier, tous ceux qui se révoltent ou pourraient se révolter. En ce sens, en cette période d’intensification de la lutte des classes, la police se fait de plus en plus violente, puisque l’État devient de plus en plus réactionnaire. La police, en tant que bras armé de l’État, réprime donc de plus en plus violemment toutes celles et ceux qui osent se révolter. En ce sens, la police remplit parfaitement ses deux rôles : protéger la propriété privée des capitalistes et essayer de contenir, voire d’effacer, la lutte des classes.
Dans ce contexte, et sur demande d’habitants de leur quartier, les Jeunes Révolutionnaires de Lyon ont collé une grande affiche avec écrit « Face aux violences policières, on a raison de se révolter ! ». Cette action a été réalisée après une séance de sport populaire organisée par les militants.