Le jeudi 25 mars, six jeunes civils maliens ont été massacrés par l’armée d’occupation française. C’est une frappe aérienne menée dans le cadre de l’opération Barkhane qui a tué ces six jeunes hommes originaires de Talataye, dans le nord-est du Mali.
Moins de trois mois après le massacre de 19 civils maliens qui célébraient un mariage, le meurtre de ces six jeunes – dont quatre enfants âgés de moins de 16 ans – par l’État français nous montre une fois de plus à quel point l’opération Barkhane est une opération criminelle, servant à protéger les intérêts économiques français au Sahel, au détriment de ceux des populations locales.
Comme pour le massacre commis en janvier, l’État français se défend en affirmant que les victimes du bombardement étaient des djihadistes. Cela est un mensonge : il s’agissait de jeunes hommes partis chasser pour nourrir leurs proches, ce que les habitants de la région ont confirmé.
Ce nouveau crime de guerre commis par l’État français contre le peuple malien vient une fois de plus briser le discours impérialiste selon lequel l’armée française serait présente au Mali pour « protéger les populations » en menant des « frappes chirurgicales ciblant exclusivement des groupes terroristes ». Si cette communication pathétique et mensongère de l’armée française est reprise en choeur par tous les grands médias du régime, qui bien souvent camouflent ces crimes de guerre en ne les mentionnant pas, il est évident que la réalité au Sahel est toute autre.
L’armée française est déployée au Sahel pour protéger les intérêts des grandes entreprises françaises, au premier rang desquelles Areva, Total, Orange, Bolloré ou encore Auchan. Ces multinationales investissent d’immenses sommes sur le continent africain pour en piller les ressources et prendre le contrôle du marché intérieur de ces pays. Cela empêche l’économie de nombreux pays d’Afrique de se développer, puisque les bénéfices générés par ces entreprises sur le continent viennent remplir les poches de la bourgeoisie française et non celles des populations locales.
Dans ce contexte, les sales guerres menées par l’impérialisme français ne sont qu’un moyen pour la bourgeoisie française de tenter de sécuriser ses intérêts alors que de plus en plus de puissances lorgnent sur le continent africain.