Une grande manifestation du personnel soignant a eu lieu en août à Manille, la capitale des Philippines. Les travailleuses et travailleurs de la santé réclament de meilleurs salaires ainsi qu’une prime de risque et des aides pour le logement et les transports qui n’ont pas été payées. Ce n’est que lorsque les infirmières ont menacé de démissionner en masse et que de nombreux syndicats ont appelé à la grève que le dictateur Duterte a fini par donner 10 jours au ministère des Finances pour payer le personnel soignant. 10 jours plus tard, les travailleuses et travailleurs n’ont toujours rien reçu. D’après l’Association Nationale des Infirmières Philippines Unies, certaines infirmières effectuent des gardes de plus 12 heures et doivent s’occuper simultanément d’un nombre de patients pouvant aller jusqu’à 20, des conditions de travail inhumaines qui les exposent à un plus grand risque d’infection par le virus du Covid-19. Cette lutte du personnel soignant s’effectue dans un contexte où les cas de Covid-19 continuent d’augmenter chaque jour et où les hôpitaux sont en grande saturation.