Le 23 octobre 2021, à l’appel de la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah, une grande manifestation a défilé dans les rues de Lannemezan, rassemblant des centaines de personnes, jusqu’à 1000 selon les organisateurs. L’objectif de cette manifestation était simple : l’exigence de la libération immédiate de Georges Ibrahim Abdallah, enfermé dans la prison de Lannemezan.
Georges Abdallah est un prisonnier politique libanais, maintenu en détention par l’État français depuis 1984, c’est-à-dire 37 ans cette année. Sur la base de preuves fabriquées et de pressions politiques et diplomatiques instrumentalisées par les impérialistes de France et des États-Unis, Georges Abdallah a été condamné à la prison à perpétuité. Son engagement communiste, anti-impérialiste et révolutionnaire le conduit à être haï par les autorités françaises. Pendant ces longues années de détention, Georges Abdallah n’a jamais renoncé à ses idées, et s’est toujours levé contre l’occupation de la Palestine notamment. Il soutient les luttes révolutionnaires à travers le monde, et s’est montré un appui permanent aux luttes des masses, comme par exemple les révoltes face aux violences policières en France.
Georges Abdallah est libérable depuis 1999, mais le pouvoir politique bourgeois français ne souhaite pas autoriser sa libération et son expulsion vers le Liban, son pays d’origine. A de nombreuses reprises, les membres du gouvernement français ont été interpelés à propos de la libération de Georges Abdallah, que ça soit à Beyrouth, à Tunis ou ailleurs. Mais jamais les Ministres de l’Intérieur successifs n’ont accepté de signer l’ordre de libération à son égard. Quant à Georges Abdallah, ses expressions publiques répétées rappellent à tout le monde qu’il considère sa libération comme un combat politique, et non une manœuvre administrative ou juridique. C’est le rapport de force politique qui est déterminant.
Voilà toutes les raisons qui ont conduit à cette mobilisation d’ampleur devant la prison de Lannemezan ce week-end. Cette manifestation se déroulait en point d’orgue du mois international d’actions pour Georges Ibrahim Abdallah, appelé par la Campagne Unitaire et que nous avions rejoint.
La Cause du Peuple était présente du début à la fin de la manifestation. Nous avons pu tenir une table de presse, et nous pouvons annoncer tout particulièrement que nous avons envoyé à Georges Abdallah plusieurs exemplaires de notre journal afin qu’il puisse le lire malgré son enfermement.
La manifestation s’est déroulée lors de l’après-midi du samedi 23 octobre, sous un grand soleil. Sur le parcours, les slogans de la campagne unitaire ont été entonnés. Citons par exemple : « Palestine vivra, Palestine vaincra, libérez Georges Abdallah ! » ou encore « Il est de nos luttes, nous sommes de son combat, libérez Georges Abdallah ! ». Aux abords de la prison, les manifestant.e.s ont utilisé des pierres pour taper sur les grillages. L’objectif était de faire beaucoup de bruit afin de faire entendre les revendications de la manifestation et de la libération de Georges Abdallah.
Un cortège révolutionnaire et combattif a été mené par les Jeunes Révolutionnaires. Sur leurs banderoles, on pouvait lire « Palestine vivra, Palestine vaincra, liberté pour Georges Abdallah ». A l’arrière du bloc, une grande banderole sur piquet indiquait : « Prolétaires et peuples opprimés de tous les pays, unissez-vous ! ». Une fois devant la prison, la Campagne Unitaire a rappelé la position de Georges Abdallah et les raisons pour lesquelles il était essentiel de manifester pour sa libération aujourd’hui.
Le retour de la manifestation s’est également effectué en cortège, et les Jeunes Révolutionnaires ont défilé aux côtés de la Campagne Unitaire. Un concert du groupe de musique turc « Grup Yorum » a pu avoir lieu. Ce groupe révolutionnaire, très populaire en Turquie, soutient la libération de Georges Abdallah et lutte contre la répression faite sur les artistes révolutionnaires en Turquie et à travers le monde. Nous partageons avec vous les luttes de ces musiciens depuis plusieurs années.