C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le 29 Octobre le décès du Camarade Oris (Ka Oris), grand camarade philippin qui luttait depuis les années 70 pour la révolution dans son pays, au sein de la Nouvelle Armée Populaire (NPA). Ka Oris fut assassiné en pleine nuit, à l’age de 74 ans, alors qu’il se rendait chez un médecin pour recevoir des soins. Ce sont des soldats de l’armée philippine qui lui ont tendus cette embuscade. La lâcheté de cette attaque montre bien toute la faiblesse de l’État Philippin face aux révolutionnaires : pour tuer un vieux révolutionnaire désarmé, il leur faut tout un commando !
Alors que l’État philippin tente maintenant de salir son nom, revenons sur la vie de Ka Oris. C’est dans les années 70, alors qu’il était étudiant, que le camarade se mit au contact du mouvement communiste dans le pays. Les Philippines étaient alors dirigés par le dictateur Marcos, un laquais corrompu des États-Unis.
Au sein des mouvements de protestations contre Marcos, Ka Oris découvrit que les organisations légalistes n’allaient pas assez loin, et que seule la Révolution prolétarienne pourrait libérer le pays. Il décida alors avec plusieurs camarades de partir dans la campagne du nord du pays, et de rejoindre la guérilla communiste, qui venait tout juste de se former.
Le camarade, qui avait jusqu’alors vécu en ville, apprit à vivre auprès des paysans et des travailleurs, à travailler et à s’organiser à leurs cotés. Alors que l’armée de l’État Philippin est un parasite qui vole au peuple, l’armée populaire (la NPA) travaille auprès du peuple dans sa vie quotidienne, participe à l’éducation de tous, et défend les intérêts des opprimés face à leurs oppresseurs.
Au fil des années, le camarade devint un membre important de la guérilla communiste et du Parti Communiste des Philippines, au point d’en être l’un des portes-parole. C’est pour cela qu’il a été visé par le gouvernement philippin, car ceux-ci espère tuer avec lui l’espoir des révolutionnaires.
Mais rien ne peut être plus faux, car s’ils ont tués Ka Oris, son esprit lui, n’est pas mort. Son esprit vit dans chaque jeunes communiste qui rejoint les rangs de la Révolution, dans chaque paysan qui refuse de se faire voler sa terre par les propriétaires terriens, dans chaque ouvrier qui lutte pour ses droits, dans chaque femme du peuple qui se bat contre la misogynie de la société. Ka Oris aimait les masses, et jusqu’à son dernier souffle il n’a cessé de se battre à leurs cotés pour créer une nouvelle société.
Pour le citer lui-même :
« Nous mourons tous un jour, que ça soit au combat ou de vieillesse. Ce n’est pas important. Ce qui est important, pour les anciens comme les jeunes, ce n’est pas si nous vivons ou nous mourons, mais si nous persévérons pour notre juste cause»