Ballade du premier métro
Le métro arrive :
Emmène au travail
Le métro déraille
Sur les cernes vives.
Cinquante employés
Emmenaient sur eux,
Jaune au bord des yeux,
Leur ennui trempé.
Dormant au galop
Le métro arrive,
D’un grand pas ravive
Cinquante sabots.
C’est presque un matin
Qui se trompe encore
Un subtil remord
Sifflant comme un train.
Et le soir agace,
Hystérique et triste,
Les yeux sur la liste
Des métros qui passent.