Macron a beau dire que « tout va bien », cela ne fait pas illusion. Malgré l’impérialisme pourrissant et l’époque des révolutions socialistes, le manque de perspectives fait augmenter la dépression, les suicides et tentatives de suicide.
Voilà dans quelle société nous nous trouvons, une société où des millions de membres de notre classe sont rongés par un mal-être profond. Ce qui est logique : comment s’épanouir dans cette société lorsqu’on est considéré comme une bête de somme ? Avec le ridicule « temps libre » que nous avons, qu’on consacre principalement au repos et à la consommation des biens de première nécessité avant de reprendre le cycle infernal de l’exploitation au travail, l’épanouissement est tout bonnement impossible. Une étude parue récemment portant sur des jeunes de moins de 15 ans qui ont tenté de se suicider et qui ont fini dans un hôpital dans le nord-est parisien montre que les tentatives de suicide de ces jeunes ont augmenté de près de 300% depuis la crise liée en partie au COVID. Les chiffres nationaux montrent une augmentation globale de ces tentatives des moins de 15 ans sur tout le territoire français. Une multiplication par 4 est caractéristique de cet hôpital du nord-est parisien qui doit accueillir des enfants des environs venant des quartiers les plus défavorisés de la région parisienne, souvent des quartiers à forte concentration immigrée comme à Aubervilliers ou à Saint-Denis.
C’est sans parler des autres indicateurs qui sont en berne. Le site internet Factstory interroge à la fin du mois de novembre ses lectrices et lecteurs : pourquoi une telle hausse de la mortalité infantile en France sur les 5 dernières années ? Les déserts médicaux et la dégradation de l’accès aux soins n’y sont pas pour rien. Le Secours Catholique annonce que 10% des Français.e.s ont eu recours à l’aide alimentaire en 2020. En 40 ans, le taux de chômage des 20-24 ans a été multiplié par 3,5.
Il faut remettre à l’endroit cette société. Ceux qui doivent vivre le mal-être, ce sont les exploiteurs qui verront inéluctablement leur pouvoir leur échapper des mains petit à petit. Assez de notre jeunesse sacrifiée !