Voilà 4 ans que notre Camarade Pierre, fondateur de la Cause du Peuple, est décédé. Un hommage a eu lieu en région parisienne en son honneur. Dans une ambiance joyeuse, comme il l’aurait voulu, son importance pour le mouvement révolutionnaire en France et à l’international a été rappelée. Autour d’une photo de lui, avec son sourire en coin si caractéristique, et d’exemplaires du journal, qui s’améliore comme il l’aurait souhaité, des textes ont été lus.
Notre Camarade Pierre a dédié sa vie au prolétariat : de son engagement en Mai 68 à son décès, il n’a pas vacillé. De travail en travail, de lutte en lutte, il a été toujours été aux côtés de la classe ouvrière. Pierre n’était pas un beau parleur, il était sur le terrain, dans la Gauche Prolétarienne après 1968, dans les luttes internationales, dans les révoltes des banlieues de 2005, malgré son âge avancé. Il a mené des batailles pour obtenir des titres de séjour, pour accompagner des femmes avorter à l’étranger, pour défendre les droits au logement, les droits des sans-papiers. Il a dirigé des luttes syndicales contre les patrons voyous qui ne respectent même pas leurs propres lois.
C’était une personne accessible, sympathique, infatigable, droite. Il était connu et aimé de son voisinage, du haut de sa grande tour dans les quartiers populaires de Paris. Chaque personne qui l’a rencontré a une anecdote sur le Camarade Pierre. Avant tout, il savait transmettre, il était animé par l’agitation révolutionnaire : il l’incarnait comme peu savent le faire. Avec lui, c’était clair : on ne pouvait pas rester indifférent. Sa capacité à convaincre, débattre, mais aussi écouter et appréhender de nouvelles idées, était sans égale.
Il savait être ferme sur ses principes, et ne jamais renier son engagement. Pendant près de cinq décennies, il n’a pas flanché et a été un révolutionnaire et communiste conséquent dans toutes les années de sa vie. Cela n’a pas de prix, surtout à une période où beaucoup vendaient leur étiquette de communiste au rabais avec la chute de l’URSS. Pierre n’avait pas une idéologie ossifiée et vieillotte, au contraire, comme le prolétariat, il apprenait en permanence, développait sa compréhension face à des situations concrètes, et il avait développé un grand esprit d’analyse et de remise en question de lui-même. C’est cette dynamique qui lui permettait d’être toujours entouré de jeunes camarades, et de savoir transmettre son engagement.
Le Camarade Pierre mettait toujours en avant la nécessité du Parti du prolétariat, la seule organisation qui puisse garantir que la classe atteigne ses objectifs. Il traduisait cette ligne dans toute son activité : de la plus infime réunion syndicale jusqu’aux rencontres internationales. Tout tendait vers cela. C’était le feu qui brûlait en lui. Cela a été son combat jusqu’au dernier souffle, sa plus grande contribution et réalisation. Notre journal, la Cause du Peuple, est son œuvre directe. C’est lui qui l’a relancé avec des militants déterminés à créer un média révolutionnaire en France.
A son décès, le Camarade Pierre n’a pas seulement été célébré en France. Dans des dizaines de pays, de la Turquie au Népal, en passant par l’Équateur, le Brésil, les États-Unis, l’Allemagne ou encore l’Italie, des messages de soutien et des célébrations étaient parvenues à notre journal. Voilà une preuve de son importance internationale. Ici, la nouvelle génération qui a pris la relève de son travail sait très bien qu’elle est tributaire du Camarade Pierre. Le chemin qu’il a tracé et les apports qu’il nous a fait sont un guide pour élever l’appel pour un réel mouvement révolutionnaire en France.
Aujourd’hui, rendre hommage au Camarade Pierre, ce n’est pas seulement célébrer une vie de luttes bien remplie. C’est porter en avant ses appels et ses leçons : que la lutte est prolongée, que le Parti est à l’ordre du jour, qu’il se forge avec l’idéologie du prolétariat, dans le feu de la lutte de classes. Nos lectrices et nos lecteurs qui militent tous les jours savent bien cela. Mais il est plus que jamais nécessaire de le rappeler, dans une période où la bourgeoisie tente de nous faire tourner la tête avec ses élections et ses promesses d’un avenir bien sombre. L’opposition à cela se trouve sur le chemin tracé par le Camarade Pierre. Camarade, tu es présent à nos côtés jour après jour, alors nous disons :
Camarade Pierre, présent !