L’Italie des années 70, gouvernée sans partage par une démocratie chrétienne sans soutien populaire a connu une période de Lutte particulièrement violente que l’on surnommera plus tard « les années de plombs ». En voie d’être abandonnée par le Parti Communiste pourtant le plus massif du « monde libre » et menacée par un terrorisme fasciste sanguinaire bénéficiant d’une large impunité, la classe ouvrière italienne, fortement conscientisée s’est tourné vers la seule voie qui s’ouvrait à elle, celle de la violence révolutionnaire. Cesare Battisti était un de ces nombreux jeunes prolétaires qui décida de prendre les armes pour défendre et faire justice à sa classe. Avec son groupe les « Prolétaire Armées pour le communisme » il organise sabotages et représailles contre patrons voyous et petits chef tortionnaires. Par Quatre fois ils tuèrent, un gardien de prison abusif et tortionnaire, pour venger un de leur camarade, ensuite deux bourgeois fascistes milanais qui avaient abattus de sang-froid des voleurs de viande et enfin un flic, tortionnaire lui aussi.
Il fût arrêté en 1979 mais parvins à s’évader pour le Mexique, puis vers la France. Entre temps il est jugé de manière expéditive, et condamné pour deux des meurtres commis par son organisation, sans réelles preuves de son implication directe. Lors de l’élection de Jacques Chirac il quitte la France pour le Brésil où il vivra en cavale jusqu’à obtenir la protection de Lula en 2008.
Si il a dénoncé l’irrégularité de son jugement et a toujours contesté avoir participé directement aux assassinats, il n’a jamais renié ses idées révolutionnaires et a vécu au Brésil depuis cette date, en vivant de la vente de ses livres.
Mais récemment, avec l’accession au pouvoir du fasciste Jair Bolsonaro, et celles quelques mois avant du non moins fasciste Matteo Salvini a la tête de facto du pouvoir Italien, la donne a été changée. La capture de Battisti était une des promesses de campagnes de Bolsonaro qui a promis de « purger le Brésil des rouges » et son élection a été saluée par le ministre Italien pour cette raison. Le 13 décembre dernier, un accord d’extradition a été signée.
Le 13 Janvier 2019 Cesare Battisti a été capturée par la Police Bolivienne alors qu’il venait de quitter le Brésil, il a été placée dans un avion ne direction de l’Italie, en vertu de cette accord avec le Brésil. A la suite de cette capture, le président italien s’est fendu d’un tweet grotesque et indécent adressé a Matteo Salvini où il disait qu’il avait « emballé son petit cadeau », image à l’appui.
Qu’il ait tué ou non, qu’il ait suivi une ligne correcte ou non, nous disons que Cesare Battisti avait raison de se révolter et que si les fascistes de la terre s’associent pour réprimer les communistes, nous devons nous préparer au pire, et rendre coup pour coup.
Pour Cesare Battisti et pour tous les révolutionnaires du Brésil, d’Italie et d’ailleurs, nous devons nous battre et résister.
Être révolutionnaire n’est pas un crime !