Au 89 rue Henri Barbusse à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis (93), plus d’une cinquantaine de personnes sont victimes d’une décision de la mairie : leur immeuble va être expulsé le 8 juin. Ils n’ont été prévenus de cette décision que très récemment, et ne peuvent rien faire à part évacuer les lieux. En effet, leur bâtiment menace de s’effondrer.
Cependant, la mairie n’offre aucune solution de relogement, elle a seulement décidé l’expulsion. Pourtant, au 89, des locataires précaires, des propriétaires qui remboursent des crédits, des exilé.e.s hébergé.e.s par des associations et des locataires sans bail risquent de se retrouver à la rue. Depuis la fin du mois de mai, la mobilisation des habitant.e.s s’est intensifiée, avec un rassemblement devant la mairie pour exiger un rendez-vous. Le lendemain du rassemblement, la mairie a été occupée quelques heures par des habitant.e.s, qui ont finalement obtenu un rendez-vous.
Lors de ce rendez-vous, la mairie, dirigée par la droite et Karine Franclet, n’a rien changé à sa position. Elle décide d’abandonner les habitant.e.s du 89. Alors la lutte continue : ce vendredi 3 juin, la mobilisation s’est faite directement devant le 89 rue Henri Barbusse, où les habitant.e.s ont été rejoint.e.s par des élèves et profs du collègue situé juste en face. Aux cris de « La maison ! La maison ! » et « On veut des logements ! », une 50aine de personnes se sont rassemblées à l’appel des habitant.e.s et du Droit au Logement.