Grève : quel développement à ce jour ?

             Il s’est écoulé maintenant près d’une semaine depuis le début de la grève pour l’augmentation des salaires initiée par les travailleurs et travailleuses des raffineries. Les résultats de ces grèves sont globalement mitigés. Si des secteurs ouvriers très mobilisés sont en train de négocier des revalorisations comme à la SNCF dans le nord de l’ile de France, encore beaucoup ne suivent pas significativement, comme à la RATP. Cette grève se joue pour l’instant entreprise par entreprise. Dans un silence médiatique assourdissant, des victoires sont en train d’être gagnées petit à petit, comme chez EDF ou Dassault. Naturellement, la censure des médias bourgeois à ce propos vise à décourager la convergence des luttes, en faisant paraitre le mouvement comme faible et en échec, alors que là où elles sont maintenues, les grèves portent leurs fruits.

Au Havre par exemple, les raffineuses et raffineurs de Total sont toujours en grèves, paralysant ainsi la plus grande raffinerie de France depuis presque un mois. La détermination ici déployée est remarquable et nous la saluons. Les travailleurs de l’usine de Safran situé à proximité les ont rapidement rejoints dans la lutte. S’en sont suivies des grèves en ville comme chez Monoprix ou encore parmi le personnel des écoles, la manifestation qui a découlé de ce mouvement a réuni plus de 10 000 personnes alors même que la date avait été annoncée dans un délai très court.

Contrairement aux mobilisations nationales que nous avons pu connaitre ces dernières années, ici les grévistes ne combattent pas une réforme gouvernementale, mais bien des directions d’entreprises soutenues par le gouvernement à travers des réquisitions. Cela a le mérite d’unifier davantage notre classe de manière directe face aux détenteurs autoproclamés des moyens de production, c’est-à-dire la bourgeoisie. Le rôle du gouvernement est ici à peine dissimulé : à travers les réquisitions, l’État français ne se cache plus d’être l’outil de la domination de la bourgeoisie sur les travailleurs.

Cette grève se jouera surement donc au cas par cas, ses conséquences seront hétérogènes : les travailleurs des secteurs les plus mobilisés bénéficieront d’une augmentation, alors que d’autres secteurs vivront dans des conditions toujours plus dures, preuves que seule la lutte paye ! Cette mobilisation montre de ce fait que l’unité de notre classe se développe : tel un bloc, elle n’a pas hésité à déclencher une mobilisation historique dans chaque usine, pour les salaires et en solidarité avec les travailleurs réquisitionnés ! Cependant, le manque d’une direction politique nationale qui porterait une ligne révolutionnaire nette freine la propagation du mouvement.

Pourtant, de l’unité, il nous en faudra, car l’état policier n’a pas l’ombre d’un scrupule à recourir au travail forcé sous forme de « réquisition » ! L’histoire nous a montré comment gagner : grâce aux blocages et à l’occupation de nos usines !

 

Soutenons les caisses de grève !

TOUTES ET TOUS en grève le 10 novembre ! Sans nous, ils ne sont rien !

Nous avons raison de nous révolter !

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