Nous publions ici une traduction de l’article de nos camarades de Chine, du journal La juste rébellion.
La Coupe du monde au Qatar a permis de construire et de rénover huit stades en un temps record, mobilisant des centaines de milliers de travailleurs étrangers, principalement originaires d’Asie, qui ont quitté leur foyer pour venir travailler au Qatar pour un salaire de misère dans le cadre de la Coupe du monde. De nombreux travailleurs se sont vu confisquer leur passeport et se sont vu refuser le droit de former des syndicats et d’y adhérer, devenant ainsi les victimes d’exploitation et d’abus sans défense.
Depuis 2016, plus de 6 500 travailleurs sont morts sur les chantiers de la Coupe du monde au Qatar, victimes de la chaleur, de chutes, d’arrêts cardiaques et d’accidents du travail. Ces travailleurs sont contraints de travailler pendant dix heures d’affilée sous des températures de près de 50 degrés Celsius, alors que la loi qatarie interdit explicitement le travail en extérieur entre 11h30 et 15h en été.
Selon cardiologues, les soi-disant « causes naturelles » invoquées par les responsables qatariens sont en fait des maladies cardiovasculaires soudaines causées par le travail dans la chaleur. Dans le même temps, l’expert a ajouté : « Ces maladies cardiovasculaires liées à la chaleur ne sont pas inévitables, à condition que les premiers signes causés par la chaleur soient détectés à temps afin que toute l’aide médicale puisse être apportée aux travailleurs le plus tôt possible. »
Qu’est-ce qui se cache derrière ce jeu sanglant ?
Les entreprises chinoises ont versé 1,395 milliard de dollars pour la Coupe du monde au Qatar, dépassant ainsi les 1,1 milliard de dollars versés par les entreprises américaines et les devançant pour devenir le plus grand sponsor de la Coupe du monde de cette année.
Quatre entreprises chinoises figurent parmi les sponsors officiels de la Coupe du monde de cette année au Qatar : Wanda Group, Hisense Group, Mengniu Dairy et Vivo. Wanda Group est devenu le plus grand sponsor de la Coupe du monde du Qatar à ce jour.
Les entreprises chinoises sont devenues les plus gros investisseurs dans ce jeu de capitaux. Depuis novembre 2016, le fait que le « Bol d’or », d’une superficie de 195 000 mètres carrés, ait été construit directement par la filiale à 100 % de l’entreprise centrale chinoise China Railway Construction -China Railway Construction International Group Limited, sera entièrement responsable de la perte de plus de 6 500 ouvriers.
« Le stade est construit par l’une des meilleures entreprises de Chine, ce qui donne une assurance de qualité au projet de stade. » Fatima Naimi, porte-parole du comité d’organisation de la Coupe du monde au Qatar, a avoué l’incident. Ce n’est pas tout, China Railway a également construit le plus grand projet de station photovoltaïque du Moyen-Orient en 2015, et China Gezhouba Group a construit la section E du grand projet de conservation de l’eau à Kartar. En tant que point stratégique important de « la Ceinture et la Route » de la Chine, la région du Moyen-Orient joue un rôle très important.
Néanmoins depuis 2017, le Qatar a entrepris plusieurs réformes positives pour améliorer le quotidien des travailleurs migrants. Le pays a par exemple adopté une loi réglementant les heures de travail des employés de maison, créé des tribunaux spéciaux pour faciliter l’accès des travailleurs à la justice, mis en place un fonds pour soutenir le paiement des salaires impayés et introduit un salaire minimum. en août 2020, le Qatar a même adopté deux lois permettant aux travailleurs migrants de quitter le pays et de changer d’emploi sans l’autorisation de leurs employeurs.
Mais aucune de ces lois n’a été appliquée !
Les activités organisées par la bourgeoisie au nom de la « civilisation », de la « justice » et du « développement » sont devenues une source de barbarie, de crime et de faiblesse pour la classe ouvrière. Cet incident montre plus clairement que la soi-disant « Ceinture et Route » est une violation chinoise de la liberté humaine et du droit de vivre, et l’hypocrisie de la soi-disant « civilisation » dans l’orgie de la bourgeoisie.