Cela fait maintenant quelques semaines que les manifestations de Gilets Jaunes se faisaient assez calme sur le bassin stéphanois. En effet, seuls les actes 4 et 5 ont montré des scènes d’affrontement prononcées, mais depuis, le calme était revenu sur notre cité ouvrière.
Saint-Etienne est réputée pour être une ville prolétaire et métissée, ce qui favorise les mouvements sociaux ainsi que l’antifascisme. Cependant, les dures répressions policières des actes 4 et 5 avaient grandement mis en déroute la majorité des manifestants.
Les médias font circuler des chiffres qui semblent ridiculiser et mettre en péril ce mouvement légitime. Par exemple, en rapport avec la manifestation stéphanoise, 1 500 GJ étaient attendus et les journaux en ont dénombrés 1 700.
Quelques camarades y ayant participés, eux, en ont comptés au moins 4 000, même 5 000 au plus fort de la journée. Cela répond à plusieurs questions : non, le mouvement des gilets jaunes n’est pas en déclin comme le scandent Macron, Castaner et tous leurs potes bourgeois, et oui cette révolte populaire a toujours lieu d’être.
Pour revenir à l’action de Saint-Etienne, les fascistes n’ont pas pu infiltrer la manifestation, ou en tout cas ne se sont pas montré ouvertement. Les camarades stéphanois n’ont pas grand mal à écarter l’action française, seul réel mouvement fasciste de la ville, qui n’a rien à faire à Sainté.
Un des maîtres-mots de la manifestation était de répondre aux violences et à la répression policière toujours plus présentes et toujours aussi inadmissibles. Les tristes exemples d’Ange Dibenesha Marifa, ce jeune retrouvé à l’hôpital après un contrôle de police et décédé par la suite, ou de Geneviève Legay, manifestante Niçoise blessée grièvement par les CRS lors de l’acte XIX, nous rappellent de la pire des manières que la police n’est que l’ennemie des masses.
Un des objectifs fixés était de se rendre au siège de Verney-Carron, grande entreprise d’armement française fournissant, entre autres, les LBD-40 (flash Ball, armes « non létales » selon Castaner et toute sa clique) qui équipent les compagnies de CRS. Cependant, et comme par hasard, les usines d’armement furent excessivement protégées et bien trop difficiles à atteindre.
N’ayant pas atteint leur objectif premier, les gilets jaunes ont déambulés dans Saint-Etienne en évitant l’hyper-centre, bien sûr totalement hermétique. Certains camarades motivés ont répondu aux gazages intempestifs en faisant monter la tension avec les forces de l’ordres : il fallait montrer au maire, M. Perdriau, que le mouvement est toujours debout en effectuant quelques actions coup de poing. Il a, par la suite, totalement désapprouvé le mouvement et demandé la cessation de cette « révolte populaire », il se place donc catégoriquement contre les Gilets Jaunes, contre nous, contre les masses.
La fin de manifestation, où était prévu un barbecue et un repas solidaire entre camarades, a tourné au fiasco suite à un guet-apens tendu par la police. En effet, les flics nous attendaient au tournant et n’ont pas hésité une seule seconde à gazer sans retenue, sans épargner au passage les enfants venus assister à ce moment de camaraderie pour manger.
Tout cela montre une fois de plus que la police n’est pas de notre côté, et qu’elle ne le sera jamais. Dans l’histoire, toutes nos révoltes furent matées par le bras armé de l’État. Aujourd’hui, nous devons nous organiser pour riposter de façon franche face à cette société dont nous ne nous voulons plus.
Dans l’acte des gilets jaunes,quelle est l’apport des maoïstes et leur tactiques et stratégies en sortant de la spontanéité