Nous partageons ce communiqué de la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah
Le 19 septembre 2020 dernier, la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah appelait à un mois international d’actions pour la libération de notre camarade. Guidés par la ferme conviction que ce combat devait se mener sur le terrain politique puisque le refus par l’Etat français de libérer Georges Abdallah relève bien d’une décision politique, nombreux avaient été alors les organisations et collectifs à soutenir cet appel et à s’engager concrètement sur le terrain des luttes, partout en France et à l’international, afin d’amplifier la mobilisation et contribuer à faire connaître la situation et le combat de Georges Abdallah.
C’est pourquoi, cher·e·s Ami·e·s et Camarades, la solidarité la plus appropriée que l’on peut apporter à tout protagoniste révolutionnaire incarcéré, est celle que l’on développe toujours plus sur le terrain de la lutte contre le système d’exploitation et de domination ». (Lannemezan, le 19 octobre 2019).
Cette ligne de défense de notre camarade, sur cette base politique qui est la sienne, était la nôtre les années passées et le demeure toujours aujourd’hui.
Elle est plus que jamais d’actualité à l’heure où l’Etat français continue à maintenir Georges Abdallah en prison sans que soit signé par le Ministre de l’Intérieur l’avis d’extradition conditionnant sa libération. Elle est aussi plus que jamais d’actualité à l’heure où Georges Abdallah continue à faire face à ses geôliers, à ne rien céder, à résister et où la mobilisation pour sa libération se renforce toujours plus, jour après jour : partout en France, les initiatives pour exiger sa libération sont menées auprès des élus, au cœur des villes et devant les instances de l’Etat lors de campagnes d’affichage, de rassemblements et de tables tenues, lors de meetings, de repas et fêtes solidaires, par des appels à signatures et des courriers envoyés au plus haut représentant de l’Etat, lors des fêtes de partis politiques, et naturellement au sein des cortèges de toutes les luttes sociales et politiques. Georges Abdallah, au quotidien, est de nos luttes et pas un acte militant n’est mené sans que nous réaffirmions que nous sommes de son combat. Cet engagement en région et sur le plan national est désormais aussi large sur le plan international où Georges Abdallah compte des soutiens sur presque tous les continents (en Amérique latine – au Brésil, au Mexique, en Argentine, au Chili, aux Etats-Unis, au Maghreb et en Orient arabes – en particulier en Palestine et au Liban, en Inde, en Europe).
Temps est venu désormais de faire en sorte que Georges Abdallah ne soit pas seulement, comme le disait Leïla Khaled « un symbole pour les révolutionnaires à travers le monde » mais bien un symbole de la résistance unanimement reconnu dont tout un chacun exige la libération au nom du droit juste et légitime à se révolter et à résister. Temps est venu de faire reconnaître Georges Abdallah comme symbole unanimement reconnu de la résistance à l’heure où partout dans le monde, les contradictions certes s’aiguisent mais aussi les résistances des peuples, qui entrent désormais en confrontation directe avec le pouvoir et revendiquent par la révolte ce qui leur est dû ; à l’heure où la résistance du peuple palestinien, dans sa lutte de libération nationale, mène assaut sur assaut contre l’occupant sioniste portant ses coups jusqu’au cœur même des colonies les plus sécurisées ou de ses prisons de haute sécurité ; à l’heure où il est grand temps de réclamer des comptes et de faire en sorte que la peur change de camp !
Alors qu’au Liban vient de se constituer un nouveau gouvernement avec à sa tête comme Premier ministre M. Najib Mikati qui, en son temps, en 2012, avait revendiqué la libération de Georges Abdallah et réclamé son retour au pays en tant que citoyen libanais, temps est donc venu de durcir le rapport de force en amplifiant toujours plus la mobilisation pour la libération de notre camarade.
C’est en ce sens et pour toutes ces raisons – en restant fidèles aux principes d’action et à la ligne politique rappelés ici – que nous appelons aujourd’hui à un nouveau mois d’actions, du 24 septembre au 23 octobre 2021, pour que nous tous, les soutiens à notre camarade, nous ne laissions pas un espace politique libre sur le plan local, régional, national et international sans que soit mise à l’ordre du jour l’exigence de sa libération.
A Albertville, Amiens, Annecy, Aubagne, Aubervilliers, Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Gennevilliers, Grenay, Grenoble, Lannemezan, Lille, Lyon, Marseille, Montauban, Montpellier, Morlaix, Nanterre, Nîmes, Paris, Pau, Saint-Denis, Saint-Etienne, Tarbes, Thionville, Toulouse, Troyes ; dans les Alpes-Maritimes, en Corse, dans le Finistère, le Gers, en Gironde, en Haute-Marne, dans les Hautes-Pyrénées, l’Hérault, l’Ile de France, le Lot-et-Garonne, dans le Nord et le Pas-de-Calais, au Pays de Cornouailles, en Poitou-Charentes, au Puy-de-Dôme, en région Rhône-Alpes, en Seine-Maritime et dans le Tarn-et-Garonne. ; en Algérie, en Allemagne, en Angleterre, en Argentine, en Belgique, au Brésil, au Canada, en Espagne, en Grèce, en Inde, en Italie, au Kurdistan, au Liban, au Luxembourg, au Maroc, en Palestine occupée, au Pérou, en Pologne, en Roumanie, en Tunisie, en Turquie – partout en France et dans le monde où le combat de Georges Abdallah est relayé et l’exigence de sa libération portée, partout où nous sommes tous – soutiens solidaires actifs à notre camarade – , multiplions les actions de mobilisation et intensifions la pression sur les représentants et les lieux du pouvoir de l’Etat français pour qu’enfin soit signé par le ministre de l’Intérieur actuel l’avis d’expulsion conditionnant la libération de notre camarade et que soit gagné ce combat de mise à mort de cette perpétuité réelle inique.
Nous tous, – anarchistes, autonomes, antifascistes, anti-impérialistes, antisionistes, communistes, démocrates, écologistes, internationalistes, libertaires, marxistes-léninistes, marxistes-léninistes-maoïstes, républicains insoumis, révolutionnaires, trotskystes ; engagés dans des partis, syndicats, fronts, campagnes, associations, collectifs, comités, mouvements et réseaux multiples ; engagés aux côtés de notre camarade dans les luttes politiques pour la Palestine, en soutien à l’Intifada et contre la Normalisation ; pour la défense des luttes des peuples et de leurs résistances ; pour la défense des prisonniers politiques et des prisonniers révolutionnaires ; contre l’enfermement carcéral ; contre les violences policières ; pour la défense des immigrations et des quartiers populaires ; contre le racisme ; pour la défense des travailleurs, de leurs acquis et de leurs droits ; pour celle des gilets jaunes ; pour le combat de l’émancipation des femmes ; contre la torture et la peine de mort – mobilisons-nous une fois de plus, tous ensemble là où nous sommes, dans cette diversité qui est la nôtre, du 24 septembre 2021 au 23 octobre 2021 pour qu’à cette date, la onzième manifestation à Lannemezan soit la dernière et que nous puissions enfin être à ses côtés pour continuer la lutte.
Paris, le 19 septembre 2021
campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com