La « ville des flics » : c’est un projet de construction signé par la société Brasfield & Gorrie1 à Atlanta aux États-Unis qui ferait rougir d’excitation n’importe quel fasciste en herbe. Il s’agit d’une ville fictive pour l’entraînement des forces de répressions de la justice bourgeoise. Quoi de mieux pour dépenser l’argent public qu’un DisneyLand du meurtre pour flics à 90 millions de dollar ? Pire encore, c’est dans une des rares zones naturelles du sud-est d’Atlanta que les autorités bourgeoises locales ont décidé d’imposer ce camp. Les 40 hectares de forêt que ce projet délirant projette de détruire sont d’une importance écologique certaine pour la population majoritairement noire et hispanique des quartiers avoisinants ; ce qui les rendent d’autant plus négligeables par la bourgeoisie, puisqu’ils ne perdent ici aucun électorat.
Depuis un an bientôt, des militant·e·s de différentes branches, écologiques principalement, font rempart de leurs corps contre les bulldozers pour s’opposer au projet. Malgré les violences répétées, les menaces, le harcèlement juridique et les arrestations abusives, le nombre de militant·es sur place n’a cessé d’augmenter depuis décembre. Leur courage est d’autant plus notable qu’on connaît la gâchette facile de la police yankee. Ces militant·e·s réclament de la police qu’ils cessent d’attaquer si lourdement armés afin d’éviter les morts inutiles… Le 18 janvier, Manuel Teran, un infirmier de 29 ans, a ainsi été abattu par balle lors d’une attaque de la police. Depuis, plusieurs manifestations combatives ont lieu pour dénoncer à la fois ce meurtre et le projet en lui-même.
1 Dont le bénéfice est de 3,8 milliards de dollars/an.
Sources : CBS news, AXIOS Charlotte, Toward Freedom, CNN