A Lyon, plusieurs organisations ont répondu à l’appel de la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Abdallah et mené des actions de visibilisation et de défense du prisonnier politique. En effet, Georges Abdallah est un combattant communiste libanais, qui s’est d’abord engagé dans son pays et en Syrie, et qui a rapidement rejoint les rangs de la Résistance palestinienne. A travers Georges Abdallah, ce n’est pas simplement un individu qui est défendu, ni une simple défense de droits constitutionnels. Au contraire : c’est une clameur qui s’élève, qui affirme « oui, on a raison de se révolter », « oui, la Résistance Armée en Palestine est juste et nous la soutenons », et « oui, nous soutenons ses combattants et jamais nous ne les abandonnerons : Georges est de nos luttes, nous sommes de son combat ! »
Ces organisations ont répondu à l’appel « Que mille initiatives fleurissent pour enfin obtenir la liberté de Georges Abdallah en faisant entendre notre clameur solidaire : « Georges Abdallah, tes camarades sont là ! » 40 ans de prison, toute une vie de combat ! Liberté pour Georges Abdallah ! ».
La défense de la vie de Georges Abdallah est une défense d’un résistant, un communiste libanais, qui a fait son devoir internationaliste en luttant au sein de la Résistance Palestinienne. C’est la défense d’un homme qui a lutté toute sa vie pour la lutte de libération nationale du peuple palestinien, et qui soutient la lutte armée en Palestine. Soutenir Georges Abdallah, ce n’est pas simplement défendre une personne, c’est défendre l’idée de Révolution, de la prédominance de la lutte anti-impérialiste mondiale, et enfin d’unir autour d’une question démocratique : celle d’un prisonnier politique, illégalement retenu par l’Etat.
C’est donc ce qu’il s’est passé pendant un mois : des initiatives ont fleuri dans toute l’agglomération pour Georges Abdallah.
D’abord, les actions pour Georges Abdallah se sont concentrées dans le 8e, mais ont aussi eu lieu dans d’autres quartiers, avec de nombreux collages et graffitis et collages, de la LJR, de la Fosse Aux Lyons, du Collectif 69 Palestine, du MJCF, et d’Urgence Palestine. La Cause du Peuple a aussi pu suivre des actions d’activistes de la LJR et du CPES au plus près des habitants : boitages, tractages, discussions…
Ensuite, d’autres actions ont eu lieu. Nous pouvons aborder la question des projections, organisées par la Campagne Unitaire avec d’autres organisations : Action Justice Climat, l’Espace Commun de la Guillotière ou encore le groupe étudiant « IEP en Lutte ». Si plusieurs de ces actions ont été annulés à cause de la répression (annulation par les propriétaires, expulsions du lieu, etc), la projection qui a pu se tenir a été un succès avec une salle pleine à la Croix-Rousse et une deuxième session débat autour d’une projection est prévue à Lyon.
D’autres actions ont eu lieu dans le cadre de la campagne, avec une ampleur plus importante, souvent relayées sur les réseaux sociaux de la Fosse aux Lyons mais aussi de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire. D’abord, un grand déploiement de drapeau a eu lieu, un samedi en fin d’après midi, dans le centre commercial de la Part-Dieu. La répression a été particulièrement violente, mais grâce à la pression de passants, peu d’activistes ont été interpellés par la sécurité, et les seuls qui l’avaient été ont été rapidement libérés. Des milliers de tracts ont été lancés, filmés dans une vidéo, vue des millions de fois sur les réseaux sociaux. Le lendemain, les activistes pro-palestiniens sont venus perturber le match de l’ASVEL. Les sionistes du public ont tenté d’empêcher l’action, qui a quand même permis de représenter la Palestine et de visibiliser Georges Abdallah devant les 4000 spectateurs ainsi que dans la presse, qui est beaucoup revenue sur cette affaire.
Le 29 septembre, un rassemblement surprise d’une quarantaine de militants a eu lieu devant la mairie du 7e, couvert par nos militants. Les élus « de gauche » de la mairie ont d’ailleurs reçu deux activistes. En effet, la Campagne Unitaire est une campagne qui se veut d’abord combative, mais qui cherche tous les soutiens possible afin d’organiser, autour d’une ligne de classe, combative et anti-opportuniste.
D’autres actions ont été aperçues à Lyon : des banderoles larguées au dessus du périphérique, des collages dans les métros, ou encore des jeux pour les enfants…
Au delà des différentes actions organisées, Georges Abdallah et l’exigence de sa libération sont apparus à de nombreuses reprises dans de nombreux cadres. Par exemple, plusieurs activistes sont intervenus dans les manifestations du samedi à Lyon, avec des discours écoutés et applaudis, mais aussi dans des conférences, comme à la grande soirée Dakbé organisée par le Collectif Venissieux-Jénine (proche du PCF). La Campagne Unitaire y est longuement intervenue en saluant la lutte du Hezbollah et des factions de la Résistance palestinienne. Enfin, nos activistes du journal ont d’ailleurs réalisé une interview du groupe lyonnais La Fosse aux Lyons, groupe particulièrement actif pendant ce mois international d’action, qui éclairera nos lecteurs sur la ligne politique de ce groupe.
Si l’on compare à nos enquêtes journalistiques concernant les derniers mois d’action, les actions ont été variées et ont surtout drainé un public bien plus large. Le nombre d’organisations participantes et non plus la seule section locale de la LJR ; les méthodes d’intervention, le public mobilisé, les masses participants aux actions : un bond semble avoir été franchi dans l’action pour la libération de Georges Abdallah. Et c’est une excellente chose. Georges l’affirme lui même : il faut que son maintien en détention coute politiquement plus cher à l’Etat que sa libération pour qu’il soit libéré. Autrement dit : seule la mobilisation populaire massive et combattive, enragée par le maintien en détention de notre camarade et appuyée sur le large soutien des masses, permettra de le faire libérer.
Georges Abdallah n’est toujours pas libre et un délibéré sera rendu courant novembre. D’ici là, nous appelons nos lecteurs à multiplier les initiatives et surtout à intensifier les actions, pour peser autant que possible sur le délibéré. Nous devons continuer à renforcer la dynamique en continuant à intensifier les actions, même en dehors de tout appel national. Nous appelons enfin nos lecteurs à participer massivement et combativement à la manifestation du samedi 26 octobre, qui partira de la gare de Lannemezan à 14h.
Le 15 novembre, nous devons faire en sorte que le verdict soit le suivant : « Georges Abdallah est libre ! »