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« Si vous n’êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment »
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La ligne éditoriale du journalisme moderne est devenue une unique courroie de transmission au service de la politique impérialiste. Les médias, au service du capital dominant les masses et les peuples du monde, n’ont qu’un but : celui d’appuyer le système qui enchaîne l’Humanité. Ces médias « libres » appuient l’exploitation que vivent les masses au quotidien. La liberté de la presse n’existe pas aujourd’hui, elle n’est qu’un concept vide de sens.
L’impérialisme, dernier stade du capitalisme, a établi sa domination sur toute l’humanité. Il se sert de sa toute puissance économique pour tenter de façonner le monde à son image, pour tenter d’uniformiser le mode de pensée.
Son omniprésent et omnipotent réseau de communication crée une sorte de produit unique, distribué par les agences de presses dites « indépendantes ». À travers cela, les capitalistes créent un monde à leur image : informations perverties sous forme de nouvelles vides de sens, dépolitisation perpétuelle, catastrophisme, menaces, insultes envers les peuples. La plupart des émissions de TV ou articles de journaux sont un flux continu d’apologie du fatalisme social et politique, du capitalisme (le pire des systèmes mais « le seul possible »), du racisme, de la sensualité précoce, de l’individualisme, de la peur, du mysticisme, de la fausse idée de fin de l’histoire. Tout cela a pour objectif de contrôler le comportement historique des masses : notre volonté de transformer le monde, notre désir d’une Révolution.
Entre leurs mains, la réalité locale et internationale se transforme en un unique spectacle audiovisuel. La population mondiale est réduite à quelques personnalités issues du show-biz ou du sport, à un patron puissant, un chef d’état ou un député. Les guerres de pillage des ressources des pays du « Sud » se transforment en action pour la démocratie, comme en Libye ou au Mali. Les exécutions de la police dans les quartiers populaires se transforment en bavures. Une pratique religieuse se transforme en invasion civilisationnelle. Les lois détruisant nos acquis sociaux deviennent des « politiques de modernisations ». Un quelconque résistant à l’ordre établi devient un terroriste.
Plus que tout, leur but est de nous faire rentrer dans le crâne qu’il n’y a plus de classes sociales. Il n’y aurait plus d’opprimés et d’oppresseurs ; il n’y aurait plus de classe ouvrière, donc plus de bourgeoisie. En gros, il n’y a plus d’antagonisme dans notre société, seulement des individus qui doivent se vendre au plus offrant, écraser les autres pour se faire un avenir dans ce monde qui n’est pas tout rose. La bourgeoisie tente par tout un tas d’artifice de nous confisquer la compréhension du monde. Cela vise à détruire la conscience de classe, la seule chose qui peut nous unir et nous permettre de transformer notre impuissance individuelle à changer les choses en un nouveau pouvoir révolutionnaire détruisant l’actuel.
Seulement, ils n’y arriveront jamais, car la connaissance vient de la pratique. Les masses, les prolétaires transforment sans cesse la réalité matérielle par leur travail, et donc se transforment eux-mêmes. Quoi que puisse faire l’impérialisme, le caractère de classe ne peut disparaître, parce que la production est sociale : la société de classes nous rappelle tous les jours qu’une minorité s’enrichit sur le dos de la majorité. Rien ne peut arrêter la lutte des classes, seul le passage du prolétariat de classe en soi à classe pour soi, c’est-à-dire en une classe consciente d’elle-même, nous amènera à en finir avec le système de la guerre, du pillage et de l’exploitation.
La bourgeoisie veut établir comme fait son mensonge, en proclamant sa réalité : il n’ y a pas de vérité, le monde est ainsi et ne peut changer. Elle ne peut reconnaître le fait objectif de l’existence de deux classes antagoniques sans dévoiler son caractère exploiteur.
Seul le prolétariat détient la vérité, car c’est la première classe de l’Histoire qui va prendre le pouvoir non pas pour exploiter, mais pour abolir les classes, pour émanciper l’Humanité. C’est pour cela que d’une manière prétentieuse, l’impérialisme a décrété « la fin de l’Histoire ». Comme le géant Karl Marx nous l’a enseigné « L’Histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’Histoire de luttes de classes. » . Par cette « fin de l’histoire » l’impérialisme voulait nous signifier qu’il n’y avait plus de lutte des classes.
C’était bien mal comprendre l’époque. L’impérialisme est entré dans sa phase de pourrissement, il ne sortira jamais de la crise car il est la crise. Le capitalisme de notre époque c’est la crise amenant la guerre, et donc la possibilité toujours plus forte de la Révolution prolétarienne mondiale.
Plus l’impérialisme va s’enfoncer dans ses problèmes internes, plus les masses vont lutter. Nous serons au cœur de ces luttes, pour les appuyer, les faire connaitre et les organiser. Nouvelle Époque, comme instrument conscient, veut participer à la construction d’un front unique anti-impérialiste et antimonopoliste, au service de la Révolution prolétarienne en France et dans le monde.
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