Nous reproduisons ici le discours prononcé par nos camarades de la Cause du Peuple de Paris, à l’occasion de la manifestation du 8 mars, co-signé par les Jeunes Révolutionnaires (JR) et la Ligue de la jeunesse révolutionnaire (LJR).
Mes chères sœurs, la journée du 8 Mars n’est ni la « Fête des femmes » ni la « Journée de la femme ». Cette journée est notre héritage de la glorieuse grève des femmes du textile qui a lancé la Révolution de Février en 1917. En ce jour nous, femmes prolétaires, célébrons la lutte acharnée des femmes de notre classe, les travailleuses, les chômeuses, les femmes au foyer, les sans papiers et autres ; car au sein de notre classe sociale comme partout, nous les femmes, sommes toujours les plus opprimées !
Pendant que nous femmes prolétaires, nous faisons le ménage de leurs palaces, de leurs bureaux de luxe et leurs magasins ; elles les bourgeoises expliquent sur toutes les chaînes TV qu’il faut faire le ménage en France en nous expulsant vers nos pays d’origine, et les pays d’origine de nos parents !
Nous crions aujourd’hui : gloire aux femmes des pays opprimés, opprimées par ce même ennemi de classe, dans ces pays où l’impérialisme Français, qui n’a pas de genre, répand ses armées de violeurs et de pédophiles sanguinaires ; 5 Million de femmes sont victimes de trafique d’esclavage sexuel chaque année dans le monde. Et le capitalisme, chères sœurs prolétaires, c’est la dictature de la bourgeoisie et rien d’autre. Que nos ennemis le prononcent « république », « état de droit », ou « démocratie parlementaire », cela ne change rien à la réalité concrète que nous avons sous les yeux.
Les bourgeoises et les bourgeois, c’est la même chose, ce sont nos ennemis. Les ennemis de toutes et tous les opprimés du monde. Est-ce que la torture et la mort sont plus douces pour nos sœurs Palestiniennes, quand c’est une soldat femme de Tsahal qui les martyrise ? Non ! Est-ce que nos corps sont moins malades et fracassés, quand nous travaillons jusqu’au sang pour une patronne femme plutôt que pour un patron homme ? Non. Est-ce que nos frères et sœurs du collectif Shaeffer ont moins froid, parce que la maire et la commissaire de police d’Aubervilliers qui s’acharne à les expulser, les harceler sont des femmes ? Non. Quand les soutiens d’Aubervilliers leur donne des tentes, ce sont bien elles qui les leur vole ensuite à grands coups de matraques.
Nous femmes prolétaires, en ce jour hérité de nos sœurs bolchéviques, nous déclarons qu’on se contre-fout, que les bourgeoises gagnent un petit peu moins ou un petit peu plus que les bourgeois en pillant Gaza, comme ils pillent l’Afrique de fond en comble depuis des décennies. Macron et son gouvernement avec ou sans parité, couvre sa classe sociale d’or grâce à la vente d’armes à Israël.
En France, pour nous femmes prolétaires, 10 fois plus de chance d’être monoparentales que les hommes, les places des crèches sont rarissimes dans nos quartiers et toutes en sous-effectif. Qui se souvient du petit Lyam, récupéré le visage tuméfié par ses parents à la crèche des petits chaperonts rouge ici à Auber’ ? Nous nous résignons à ce que nos bébés soit négligés et maltraités dans ces crèches pour prolétaires / !/ que nous avons à Aubervilliers, des crèches pour celles dont la classe sociale n’a pas encore pris le pouvoir.
Et pourquoi nous nous résignons à ce sort pour nos bébés ? Pour aller chaque jour garder, élever, nourrir, – pour choyer les enfants des bourgeois – en échange de moins que ce qu’il faut d’argent pour nourrir et vêtir les nôtres ! Pour aller chaque jour financer de nouveaux jet privés aux quelques bourgeois qui nous gouvernent ! Eux ne produisent aucune richesse, et ils ont tout. Ils nous volent tout, et que le bourreaux soit femme ou homme le résultat est le même.
Pour nous femmes prolétaires, la pension de retraite moyenne est inférieure de 39,3 % à celle des hommes ; / Et il faudrait se réjouir qu’il y ai d’avantage de femmes bourgeoises qui touchent les 4 400€ de pension de retraite réservé aux parlementaires en plus de leurs divers salaires de propagandistes impérialistes ? NON !
Mes sœurs ; nous devons ouvrir les yeux sur le fait incontestable, que nous produisons des milliards et des milliards d’euro par an en faisant tourner leurs magasins, leurs usines, leurs hôtels, jour et nuit à tour de rôle ! En travaillant gratuitement dès notre enfance, dans le travail domestique. Et pourtant, 61 % des plus pauvres dans le monde entier, sont des femmes.
Nous les femmes, sommes les plus déterminées de NOTRE CLASSE, et nous n’aurons aucune pitié pour les hommes prolétaires qui nous trahissent, en violant notre consentement et nos corps, en nous tabassant à mort, en nous harcelant jusqu’au suicide, en imitant leurs propres bourreaux ! La justice sociale est notre arme, à nous femmes prolétaires. Voyez nos sœurs en Inde, qui plutôt que d’aller subir un viol une deuxième fois au commissariat de police, organise des groupes d’auto-défense entre amies et voisine pour obtenir justice ! Ce sont ces femmes, que nous célébrons aujourd’hui !
La lutte pour l’émancipation des femmes et indissociable de la Révolution, car ce ne sont pas les homme prolétaires qui ont les clés de nos menottes. Ce sont les bourgeois, et ils ne nous la donnerons pas. Nous briserons nous-même nos chaînes, et celles de nos frères ; quoiqu’il en coûte.
Alors VIVE LA LA LUTTE DES FEMMES PROLÉTAIRES !
GLOIRE AUX FEMMES PALESTINIENNES ET LEUR GLORIEUSE RÉSISTANCE !
SEULE LA RÉVOLUTION BRISERA LES CHAÎNES DU PATRIARCAT !
SEULE LA RÉVOLUTION BRISERA LES CHAÎNES DU PATRIARCAT !
FEMME ET PROLÉTAIRE, DOUBLEMENT OPPRIMÉES, DOUBLEMENT RÉVOLUTIONNAIRES !
VIVE LA LUTTE POUR L’ÉMANCIPATION DES FEMMES, VIVE LE 8 MARS !
VIVE LE 8 MARS RÉVOLUTIONNAIRE !
SEULE LA LUTTE NOUS LIBÈRE DE L’OPPRESSION, VIVE LE 8 MARS !
FEMME DU PEUPLE, DÉFENDS TA CLASSE !
A BAS LE CAPITALISME ET LE PATRIARCAT !
À Paris, le 8 mars 2024.
La Cause du Peuple,
Jeunes Révolutionnaires,
Ligue de la jeunesse révolutionnaire.