Les États-Unis se préparent à la riposte iranienne : Biden a rencontré son équipe de sécurité nationale

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Nous publions ici une traduction non-officielle et actualisée d’un article du média brésilien A Nova Democracia, paru le 6 août 2024 sur anovademocracia.com.br.

Le président américain Joe Biden a rencontré son équipe de sécurité nationale dans la salle de crise de la Maison Blanche ce lundi pour discuter des derniers développements au Moyen-Orient, a rapporté Al-Jazeera.

Dans la même veine, le Washington Post, citant des sources anonymes, a indiqué que « l’administration Biden a dit aux législateurs américains que des frappes de représailles de l’Iran pourraient avoir lieu dès lundi ou mardi ».

La vice-présidente Kamala Harris, qui a annoncé hier son colistier pour 2024, Tim Walz, a elle aussi participé à la réunion, selon le rapport.

Les États-Unis ont déjà envoyé davantage de chasseurs et d’avions de guerre dans la région pour soutenir Israël, alors que des informations font état d’une possible riposte de l’Iran à la suite de l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran le 31 juillet.

John Kirby, conseiller en communication de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, a déclaré à Fox News que Washington déployait un porte-avions au Moyen-Orient pour ce qu’il a décrit comme des « raisons purement défensives ». Il a souligné que l’objectif principal était de réduire les tensions dans la région.

Appel à la retenue
Bien qu’Israël n’ait pas commenté l’incident, l’Iran a accusé Israël d’être responsable de l’assassinat de Haniyeh et a promis de réagir.

L’assassinat de Haniyeh est survenu quelques heures seulement après une attaque israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, qui a coûté la vie à Fouad Shukr, l’un des principaux dirigeants du Hezbollah.

Selon le site d’information américain Axios, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a informé ses collègues du G7, lors d’une conférence téléphonique dimanche, qu’une attaque, qu’il pense être une initiative conjointe de l’Iran et du Hezbollah, pourrait avoir lieu dans les 24 à 48 heures suivant la journée de lundi.

Axios rapporte également que M. Blinken a demandé à ses collègues d’exercer une pression diplomatique sur Téhéran, le Hezbollah et Israël « pour maintenir un niveau d’endiguement maximal ».

« Contrairement à l’attaque iranienne contre Israël le 13 avril – au cours de laquelle l’Iran a lancé quelque 350 drones et missiles d’attaque vers Israël, et Israël, les États-Unis et leurs alliés ont travaillé ensemble pour intercepter la plupart d’entre eux – M. Blinken a déclaré que la forme que prendront les représailles n’est pas claire », a rapporté Axios.

Frappes préventives
Israël a réaffirmé qu’il était prêt, sur le plan militaire, à faire face à une éventuelle réaction iranienne à l’assassinat d’Ismail Haniyeh et a également laissé ouverte l’option de mener des « frappes préventives » contre l’Iran et le Hezbollah.

L’armée israélienne a déclaré que le chef d’état-major Herzi Halevi avait présidé une session lundi « pour évaluer la situation et approuver des plans pour différents scénarios ».

Cette réunion s’est tenue dans le cadre d’une visite en Israël du commandant du Commandement central américain, Michael Kurilla, qui s’est entretenu avec lui dans un contexte où les États-Unis s’inquiètent de l’éventualité d’une guerre majeure au Moyen-Orient.

L’armée israélienne a déclaré que M. Halevi et M. Kurilla avaient procédé à « une évaluation pour faire face aux menaces au Moyen-Orient ».

Par ailleurs, le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, lors d’une visite au centre de commandement de l’armée de l’air israélienne et d’une réunion avec le commandant de l’armée de l’air, Tomer Bar, a déclaré qu’Israël devait être prêt à lancer une offensive rapide en cas de riposte militaire de l’Iran.

« Nos ennemis observent attentivement chacun de nos mouvements grâce aux capacités de l’armée de l’air démontrées l’année dernière. Cependant, nous devons être prêts à tout, y compris à une transition rapide vers l’offensive », a déclaré M. Gallant dans le communiqué, selon Al Jazeera.

Un coup décisif
Le chef du bureau politique du Hamas a été assassiné mercredi dernier à son domicile de Téhéran.

Les premières investigations iraniennes ont conclu que l’assassinat avait été perpétré à l’aide d’un projectile à courte portée.

L’Iran a promis de réagir à l’opération, le commandant des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, déclarant qu’Israël recevrait un « coup décisif au bon endroit et au bon moment ».

Par ailleurs, le secrétaire général du Conseil de sécurité russe, Sergei Shoigu, est arrivé lundi à Téhéran pour s’entretenir avec de hauts responsables iraniens à la suite de l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, dans la capitale iranienne.

M. Shoigu, ancien ministre russe de la défense, est en visite dans le pays à l’invitation du secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale de l’Iran, Ali Akbar Ahmadian, a rapporté la presse iranienne.

Au cours de la réunion, M. Pezeshkian aurait souligné que la Russie avait soutenu l’Iran dans les moments difficiles et que le renforcement des relations avec ce partenaire stratégique était une priorité essentielle de la politique étrangère de la République islamique d’Iran.

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